De nos jours, s’il y a un système qui soulage les Maliens en matière de prise en charge des maladies, c’est bien l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Depuis son institution en 2009, nombre de nos compatriotes ont vu leurs dépenses de santé diminuer. L’AMO, en effet, facilite à la fois l’achat de médicaments, les analyses et les radiographies et réduit le coût des soins. Au cœur de ce dispositif qui facilite la vie se trouve l’Institut national de prévoyance sociale (INPS). Cet établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire, a signé une convention spécifique avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) afin de consolider l’AMO.
L’AMO est un régime qui permet la couverture des frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille à leur charge. Dans ce mécanisme de prise en charge, la CANAM confie à l’INPS le soin d’exécuter pour son compte, les opérations relevant du recouvrement des cotisations majorations et pénalités dues par les populations qui lui sont affiliées selon les conditions édictées à un décret qui déterminera les taux et les modalités de recouvrement des cotisations des bénéficiaires du régime de l’Assurance maladie obligatoire. Dr Zébré Coulibaly, chargé de l’AMO à l’INPS de la commune III, explique que les cotisations font l’objet d’un prélèvement à la source par l’employeur et sont versées à l’organisme de gestion selon les conditions, modalités et délais fixés par décret pris en conseil des ministres. Ainsi, les organismes gérant les régimes des pensions sont débiteurs vis-à-vis de l’organisme de gestion des cotisations des pensionnés et sont responsables de leur versement.
Le taux de prise en charge par l’Assurance maladie de l’ensemble des frais liés aux soins ambulatoires est de 70%. Les frais occasionnés par la délivrance de soins ambulatoires à un assuré ou à ses ayants droit ne sont couverts que s’ils sont faits dans un établissement conventionné. Oumar Sidibé, un gardien d’une structure de la place, adhérant à l’AMO, estime que l’AMO lui procure un grand avantage. « Avant je me souciais de comment payer mes médicaments et ceux de ma famille.
Tel n’est pas le cas aujourd’hui », a t-il souligné. Ainsi, sur une ordonnance de 50.000 FCFA, il ne paye qu’environ 17.000 FCFA. C’est-à-dire qu’il ne prend en charge que 30% contre 70% pour l’AMO et désormais, au sein de sa famille, on ne s’inquiète plus pour les frais sanitaires, s’est-il réjoui. Notre interlocuteur et sa famille ont raison d’être content car la facture de la santé étant réduite, ils peuvent faire face à d’autres dépenses d’investissement. En effet la contribution du salarié à l’AMO, par l’intermédiaire de l’INPS est presque modique.
Le travailleur cotise pour 3,06% de son salaire mensuel contre 3,50% pour son employeur. Pour les pensionnés, cette cotisation tombe à 0,75%. Quant aux assurés volontaires, ils payent 6,56% à intégrer au portefeuille des organismes de prévoyance sociale.
Fadi CISSÉ
Source: Essor