C’est l’histoire d’une jeune fille qui a échappé à la prison parce que voulant rompre le fruit d’un inceste. Elle était tombée enceinte après avoir été violée par son frère aîné.
Après cet acte ignoble, la victime âgée de 15 ans a contracté une grossesse et s’en est débarrassée.
Le tribunal de sa province en Indonésie l’avait donc condamné en juin dernier pour avoir interrompu sa grossesse.
Ce jugement fortement critiqué par les organisations de défense des droits de l’Homme a été annulé en appel ce mercredi 29 aout 2018.
Un autre tribunal indonésien a annulé, en appel, la condamnation à six mois d’emprisonnement de l’adolescente pour avortement.
« L’avortement a été pratiqué dans une situation d’urgence. C’est pourquoi elle a été acquittée de toutes les préventions. L’adolescente a été violée à huit reprises par son frère aîné, âgé de 18 ans, en l’espace d’un an. Elle était enceinte de six mois au moment de l’avortement », indique le tribunal dans un communiqué.
Quant au violeur, son frère, il a écopé de deux ans et 3 mois d’emprisonnement pour agression sexuelle sur mineur.
L’avortement est un acte interdit par la législation indonésienne, sauf si une femme risque sa vie en ne pouvant pas avorter ou dans certaines circonstances en cas de viol.
La loi prévoit qu’un avortement doit être effectué par un professionnel habilité, pour une grossesse de six semaines maximum, et la femme qui avorte doit assister à des séances de suivi psychologique.
Emeraude ASSAH
Afrikmag