Nous sommes en Inde, 2e pays le plus peuplé du monde après la Chine de Mao Tsé Toung 1,3 milliard d’habitants soit 17,5 % de la population mondiale. Dans ce pays, les vaches sont sacrées, elles sont vénérées comme un Dieu. Elles sont laissées en liberté et gare à qui les fera du mal. Il est fréquent de voir dans la circulation un embouteillage monstre, et ne pensez pas à un accident. À vérifier de près vous trouverez soit une vache en train de se soulager en plein milieu de la route ou une autre couchée sur la route prenant un bain de soleil.
Vous voulez faire un bon mariage, donnez une offrande à une vache, vous voulez faire une bonne récolte, faites des offrandes à une vache. Et si vous avez marre de vivre, alors attaquez-vous à une vache, sitôt vous serez encerclé de passants menus qui d’un bâton, qui de caillasses, ou autres objets. Gare à vous si un commissariat n’est pas à côté pour s’y réfugier.
C’est dans cette atmosphère que notre chère vache, fraichement débarquée de sa paisible campagne où la vie lui semblait beaucoup trop monotone, débarque à New Dehli, la métropole indienne pour trouver un peu plus d’occupation, certainement. C’est ainsi qu’elle s’est mise à saccader tout ce qui passait à sa portée. Mais rien n’y fait, personne ne lui tient rigueur.
Alors notre chère vache lasse de toute cette marque d’attention monta sur le toit d’une maison en construction. Voyant une vache perchée sur le toit d’une maison, les passants, les deux mains jointes, se mirent à prier en murmurant, certainement des prières. Lasse de telle marque d’attention, notre cher bovidé finit par se jeter dans le vide.
Agonissant, elle se voit entourer par une foule compacte, les mains jointes pour prier. Et les dernières pensées de la défunte furent : « que c’est ennuyant de vivre dans un tel pays. » Ce qui est encore triste, c’est qu’on ignore qu’elle s’est suicidée parce qu’elle s’ennuyait d’être trop bien traitée. Pauvre bovidé.
Séran SACKO