L’hôtel Salam abritait depuis le mardi 28 octobre 2014, un important séminaire de haut niveau sur l’impact des conflits sur les droits des femmes et des filles au Mali. Un atelier de trois jours qui s’articulait aussi sur le cadre de partenariat possible avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH).
Elles étaient une dizaine de femmes et quelques hommes à répondre massivement à l’appel du Ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) pour discuter et proposer des solutions sur les problèmes causés par les conflits sur les droits des femmes et des filles dans le cadre d’un partenariat fécond avec la CADH.
La cérémonie a débuté par l’allocution de la rapporteure spéciale sur les droits de la Femme en Afrique, Mme Soyata Maiga, un symbole de la lutte contre les violations des droits des femmes et des filles. Elle a tout d’abord tenu à placer l’événement dans son vrai contexte. La portée d’un tel atelier pour le Mali qui vient à peine de sortir d’une crise sécuritaire et institutionnelle. Elle a aussi remercié la forte mobilisation des participants pour cette cause noble et juste.
Conformément au programme, son intervention a été suivie de celle du représentant du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme au Mali, Guilaume Ngefa-A.Andali.
- Andali a indiqué que les femmes étaient moins représentées aux négociations de paix entre le Mali et les groupes armés en Alger. Une manière pour lui de pousser les autorités à promouvoir la place des femmes dans certaines prises de décisions.
Il a été suivi du représentant de la Commissaire aux Affaires Politiques de l’Union Africaine, Dr Salah Hammad. Qui a vivement remercié la rapporteure spéciale, Soyata Maiga pour son engagement personnel dans les questions des droits de l’Homme en général et des femmes en particulier. Avant de souligner que l’événement se tient dans un moment ou l’Union Africaine évoque la justice transitionnelle.
Il s’est dit, déçu des violences sexuelles orchestrées contre les femmes au moment de l’occupation. Mais aussi, heureux de la manière dont le Mali est vite arrivé à sortir de cette situation.
La dernière personnalité à intervenir fut le Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangare Oumou Bah, qui n’a pas manqué de saluer au nom du gouvernement, tous les participants à cet atelier, précisément ceux qui sont venus de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Avant de rappeler que la rencontre s’inscrit dans la vision de la Politique Nationale Genre qui, selon elle, se propose de « bâtir une société démocratique qui garantit l’épanouissement de toutes les femmes et de tous les hommes, grâce au plein exercice de leurs droits égaux fondamentaux, une citoyenneté active et participative et l’accès équitable aux ressources, en vue de faire du Mali un pays émergent fort de sa croissance et fier de ses valeurs de justice, de paix, de solidarité et de cohésion sociale ».
Après avoir rappelé les circonstances ayant conduit au retour progressif de la normalité, d’où l’élection du Président de la République et des députés, le Ministre a réitéré sa reconnaissance aux efforts qu’elle qualifie inlassables, déployés par les initiateurs et les organisateurs du séminaire ainsi que leurs partenaires technique et financiers. Avant de déclarer ouvert les travaux de ce séminaire de haut niveau ayant comme thème « l’Impact du conflit sur les Droits des Femmes et des Filles au Mali : Quel partenariat avec la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples ».
Etaient également présentes à cette importante rencontre, l’honorable Aissata Haidara dite Chato et Fatoumata Siré Diakité de l’APDF.
Fatoumata Fofana
Source: Tjikan