Les débats autour de l’immigration deviennent de plus en plus rudes entre les pays de l’Union européenne. Les migrants africains endurent toutes les difficultés inimaginables pendant que les politiques africains se déchirent dans des guerres sans nom. Cette situation montre que ces politiques n’ont pas souci du bien-être de leurs concitoyens.
Le problème de l’immigration est un problème récurrent, voire plus vieux que le monde. Les hommes sont toujours tentés vers le nouveau, vers l’autre, vers quelque chose de différent. C’est dans cette optique qu’ils se projettent un avenir meilleur dans d’autres contrées que la sienne propre. L’Europe fait partie de nos jours des destinations les plus convoitées par les migrants africains. Vu la recrudescence du taux de migrants arrivant dans ce continent, les protestations se font énormes, forçant beaucoup à vouloir fermer leurs frontières. La plupart des Hommes qui arrivent sur ce continent fuient des difficultés dans leur pays de départ pour se jeter dans des violences en Libye, lesquelles les amènent à tenter l’aventure vers l’Europe, en empruntant la route de la Méditerranée qui engloutit moult d’entre eux.
Il convient de le souligner, les Africains traversent de multiples périples depuis leur départ du continent. Le Sahara prend sa part, la Libye également ne les épargne nullement pas, la méditerranée n’en parlons pas. Cherchant refuge auprès de l’Europe, cette dernière ferme sa porte à leur nez. Tout le monde a été témoin des difficultés qu’ont endurées les migrants recueillis sur les côtes libyennes la semaine dernière par le navire humanitaire Aquarius. Ils ont été obligés de s’accoster en pleine mer sans eau, ni nourriture ni soins, parce que refusés par l’Italie et Malte, près d’une quinzaine de jours avant d’être acceptés par l’Espagne. Le même geste a été appliqué cette semaine au navire humanitaire allemand, Lifeline, qui sera finalement accepté par Malte. Aux États-Unis, les migrants sont séparés de leurs enfants avant d’être incarcérés. Mardi 26 juin dernier, la Cour suprême américaine a adopté un nouveau décret interdisant le territoire américain aux ressortissants de certains pays majoritairement musulmans.
Les rencontres se multiplient entre les pays de l’Union européenne afin d’arriver à un point de compromis sur la gestion de ce qu’ils appellent « une crise migratoire ». Pendant ce temps, les politiques africains ne songent qu’à tel ou tel article de leur constitution leur permettant de devenir le président à vie de leur nation. Le sort des concitoyens n’est nullement leur problème. Tout ce qui les préoccupe, c’est la préservation par tous les moyens de leur pouvoir.
Il est temps que les Africains se réveillent de leur sommeil dogmatique pour renégocier les rapports entre l’Europe et l’Afrique. Cela ne peut se faire sans la création d’un cadre d’échanges autour de cette question migratoire. L’Europe doit beaucoup aux Africains, mais si elle se sent indisponible d’aider les fils de ce continent, il convient alors de revoir les rapports économiques entre les deux continents. Mais cela ne se fera que lorsque les dirigeants africains ouvriront les yeux pour comprendre qu’il y a une guerre plus noble que la guerre pour leur pérennisation au pouvoir : la préservation de la vie des citoyens.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays