L’Allemagne et le Portugal, longtemps considérés comme des bastions de l’ouverture et de l’accueil, adoptent des mesures restrictives sur l’immigration.
Face à la pression croissante de l’extrême droite et aux préoccupations sécuritaires, l’Allemagne opte pour une approche musclée en matière de contrôle des frontières.
Le gouvernement d’Olaf Scholz a annoncé l’extension des contrôles à l’ensemble de ses frontières terrestres, dans le but affiché de freiner l’immigration irrégulière.
Cette décision, qui prendra effet le 16 septembre pour une durée de six mois, s’apparente à un véritable tour de vis sécuritaire.
Les frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark seront désormais soumises à des contrôles temporaires, s’ajoutant à ceux déjà en vigueur avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse.
Berlin justifie cette mesure par la nécessité de protéger la sécurité intérieure contre les menaces du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière.
L’attentat de Solingen, revendiqué par le groupe État islamique, a sans doute pesé lourd dans la balance.
Cet événement tragique a ravivé les débats sur la politique d’asile et d’immigration en Allemagne, dans un contexte où l’AfD, parti d’extrême droite, enregistre des scores historiques lors des récentes élections régionales.
Cette décision rappelle la métaphore de la forteresse Europe, où les murs invisibles se matérialisent sous forme de contrôles renforcés et de procédures administratives complexifiées.
L’Allemagne opère un profond changement sur l’immigration
L’Allemagne, jadis symbole d’ouverture et d’accueil, semble aujourd’hui ériger des barrières pour filtrer les flux migratoires, illustrant un changement profond dans sa perception de l’immigration.De l’autre côté de l’Europe, le Portugal opère un virage similaire, bien que moins spectaculaire.
Autrefois reconnu pour sa politique d’ouverture envers les travailleurs étrangers, le pays ibérique a réduit de 24% l’octroi de visas de travail au cours des derniers mois.
Ce changement de cap marque une rupture avec la stratégie précédente qui visait à stimuler l’économie en attirant une main-d’œuvre qualifiée internationale.
Le gouvernement portugais a mis en place un plan d’action pour la migration, imposant des règles plus strictes aux candidats à l’immigration professionnelle.
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