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Il faut le dire sans rancune : un, deux, et de trois !

Un adage de nos « ancêtres les gaulois » dit qu’il n’y a jamais deux, sans trois. Cette assertion est en passe de se confirmer si on se réfère aux retombées inévitables du scandale de l’attribution des logements sociaux dévoilé par une association de la société civile et repris par plusieurs journaux dont le quotidien L’Indépendant.

maison logement sociaux attbougou

Il y a de cela quelques semaines, dans notre livraison du mercredi 25 novembre 2015 nous avons écrit parlant de l’intellectuel malien : « Il est grand temps qu’il parvienne à avoir un regard introspectif, critique, sans fard et détaché sur notre société, nos dirigeants et les politiques qu’ils mènent et qu’il ait le courage de l’exprimer à haute et intelligible voix.

C’est ainsi et seulement ainsi, que l’on pourrait estimer que sa voix d’airain portera son message dont l’objectif premier est d’impacter positivement sur l’opinion du citoyen ordinaire afin de l’amener à s’indigner quand c’est nécessaire. » C’est dire combien la lecture de l’article de Saouti Haïdara, nous soulage et nous redonne espoir : il existe chez nous aussi, des intellectuels libres, courageux et assez lucides pour jeter un regard introspectif sur leurs sociétés et particulièrement sur leurs dirigeants politiques.

Cet article qui est à lire ou à relire (page 2) ne peut que forcer notre administration. Son ton modéré, son argumentaire et surtout sa pertinence font qu’il soit recommandé aux écoles de journalisme. Peu après, dans sa livraison du lundi 28 décembre, le même journal nous annonce que le Premier ministre aurait présenté sa démission au président IBK et que celui-ci aurait demandé de patienter. Avouons que ce tour de passe-passe d’amabilités entre Laji Burama et son premier ministre laisse n’importe quel observateur perplexe, pantois.

On n’a pas besoin de présenter  sa démission et de fuiter l’information. Est-ce une façon de laisser passer l’orage ? Laji Burama aurait alors causé plus de mal que de bien à son aîné, en temporisant ou en refusant sa démission car, il ne peut douter qu’après ce qui s’est passé, celui-ci ne peut plus avoir l’autorité indispensable à la conduite de son « team ».

En ce moment où la compétence, l’esprit d’équipe, le don de soi, l’esprit de partage, et la confiance devraient prévaloir sur toute autre considération, nulle place ne doit être accordée au sentimentalisme source d’inefficacité. Quant au Premier ministre, il lui serait plus sage d’ignorer les voix des sirènes laudatrices. En grand pédagogue, il sait très bien, plus que tout autre, qu’un professeur d’école qui perd la face est incapable d’asseoir son autorité en classe et l’administration scolaire dans ce cas d’espèce le déplace afin de ne pas l’humilier davantage.

La valse des Premiers ministres : un, deux et de trois en quelques mois, pourquoi pas ? En cela Laji Burama n’a pas à en pâlir, car en ce domaine, il n’aura nullement innové. En historien avisé, il sait plus que quiconque, que le pays de  ses « amis  et frères » donneurs de leçons, est aussi passé par là aux lendemains de grandes crises.

Wamseru A. Asama

Source: Delta News

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