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IBRAHIMA DIAWARA, PRESIDENT DU MOUVEMENT MALIENS TOUT COURT : « Aujourd’hui, nous avons un nouveau départ qu’il ne faut pas rater… »

Invité du Grand Débat sur le plateau du Web TV Mali-Online, le président du Mouvement Maliens Tout Court s’est prononcé sur la situation actuelle du pays. Pour lui, la crise actuelle constitue pour le Mali une occasion de construire un nouveau Mali. Un nouveau départ à ne pas rater, selon le président DIAWARA.

De coup d’Etat en coup d’Etat, voilà le constat qu’a fait le président du Mouvement Maliens Tout Court à l’entame de ses propos. Cela décrit la gravité du problème malien de l’analyse du président Ibrahima DIAWARA. « Après les coups d’État de 1968, 1991, 2012, nous voilà dans notre quatrième coup d’État en 2020. Cela veut dire qu’il y a un sérieux problème », regrette Ibrahima DIAWARA.

Pour lui, le pays ne peut pas continuer dans des séries de coups d’État. « Nous ne pouvons pas continuer à faire un pas en avant et trois pas en arrière », déplore-t-il, en décrivant la situation actuelle du pays. Ibrahima DIAWARA s’inquiète de la « somalisation » de notre pays. « Le Mali se trouve dans une situation extrêmement difficile. Si nous ne faisons pas attention, que Dieu nous en garde, nous risquerons la somalisation de notre pays ».

En ce qui concerne la refondation de la Nation, le président du Mouvement Maliens Tout Court affirme que son mouvement est déjà à pied d’œuvre. « Cela fait quelques temps que nous sillonnons le nord, le sud, le centre, un peu partout pour prêcher la cohésion, le vivre ensemble », laisse-t-il entendre. Aux dires du président DIAWARA, au cours de leur passage à travers le pays, ils dénotent que le problème fondamental de ce pays c’est la mauvaise gouvernance.

Le présent coup d’Etat, aussi mauvais qu’il soit, est une occasion d’un nouveau départ pour le Mali, estime M. DIAWARA. « Aujourd’hui, nous avons un nouveau départ qu’il ne faut pas rater. Il faut qu’on corrige les tares, ce qui n’a pas marché. Il faut qu’un nouveau Mali redémarre pour que tous les Maliens se retrouvent dans ce nouveau Mali », préconise-t-il.

Mieux, Ibrahima DIAWARA recommande de revoir le socle même du nouveau Mali. « Si nous ratons ce socle-là, ce soubassement, nous allons faire de la brique à brique, et ça va retomber ». C’est l’occasion d’aller sur de nouvelles bases en tenant compte des aspirations de nos frères du nord, insiste-t-il.

A en croire Ibrahima DIAWARA, il ne sert à rien qu’on reste à la maison, et laisser des acteurs étrangers parler ou mettre des choses en place à notre nom. Il faut s’impliquer dès maintenant pour que ce qui s’est passé ne se répète plus, dit-il.

Parlant des concertations, Ibrahima DIAWARA d’affirmer que nous sommes dans un tournant extrêmement important qu’on n’a pas le droit de le rater. C’est pourquoi son mouvement et lui s’impliquent. Pour dit-il, être des portes-voies des gens qui n’ont pas de voie. « Nous serons des avocats des Maliens qui ne peuvent pas parler. Nous sommes les porte-paroles, que ça soit la plateforme CMA, le Malien du nord, sud, centre, de Yélimané, de Tessalit ».

Par rapport au format de la transition, M. DIAWARA estime qu’il faut plus de temps si on doit organiser la conférence nationale, la révision constitutionnelle, l’élection présidentielle pendant la transition. Dans le cas contrairement, il n’y voit pas le besoin de18 mois si c’est juste pour organiser l’élection présidentielle. Avant de conclure, Ibrahima DIAWARA s’en est pris aux partis politiques d’être le problème du pays. « Depuis l’avènement de 1991 avec l’arrivée des centaines de partis politiques dont la plupart sont devenus comme des sociétés anonymes. Les militants sont devenus des actionnaires, les congrès comme conseils d’administration. On fait tout pour prendre le pouvoir. Quand on le prend, on donne un peu à tous les actionnaires, on se le partage le gâteau et après on fait des alliances, on se divise, on se remet ensemble, tout ça à cause du pouvoir. Ces partis politiques se battent pour prendre le pouvoir et se servir du pouvoir et non servir le pays », dénonce-t-il. « Tant que nous sommes dans ça, ce pays ne va jamais avancer. Tant que la politique continue à être un tremplin pour gagner de l’argent et devient une profession pour gagner de l’argent, j’avoue que ça sera difficile qu’on sorte de ce gouffre-là », a-t-il conclu.

Agmour

Source: Démocrate Mali

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