La visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à Rome, en Italie, s’est déroulée de fort belle manière, tant au plan des relations avec les institutions des Nations unies dédiées au développement agricole qu’avec ce couronnement spirituel, par la visite, au Vatican, chez le Pape François.
Faisant, avec la presse nationale, le bilan de sa visite de trois jours, Ibrahim Boubacar Keïta a dit : «Je pense que cela sera très très heureux pour les catholiques du Mali, à tous les Maliens, du reste, de savoir que le Saint Père a toujours souci du Mali et prie pour le Mali».
Pour ce qui est de la signification de cette audience avec le Pape, le chef de l’État a expliqué que cela avait un sens pour le Mali que «ce chef d’une des religions les plus puissantes au monde qui couvre le monde entier, la Chrétienté, ait dit son souci constant du Mali».
Ibrahim Boubacar Keïta a ajouté qu’après l’audience avec le Pape, il a eu une séance de travail avec le secrétaire d’État du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, «un habitué du Mali, une vieille connaissance de notre pays, qui était venu nous voir, au Mali, à l’occasion du 100è anniversaire du pèlerinage de Kita. Je pense qu’il en avait été marqué, très vivement. Il avait vu la foi des Maliens et la ferveur religieuse catholique au Mali dont il s’était félicité, en même temps que les relations de bon aloi et de très bon ton entre les religions catholique et musulmane».
Le président de la République était en visite en Italie, à l’invitation du Fonds international de développement agricole (FIDA) qui a voulu, ainsi, considérer le Mali et saluer l’effort qui s’y déploie pour la promotion de l’agriculture et l’appui au secteur rural. Il faut rappeler que le gouvernement accorde à l’agriculture 15% du budget national. Ce qui permet notamment de subventionner les intrants agricoles et, par ricochet, améliorer les revenus des paysans. «Tout cela ayant eu l’heureux effet que l’on sait, je pense que la production céréalière a été boostée à plus de 10 millions de tonnes, cette année. La production cotonnière se porte à merveille bien que là-dessus je sois toujours gêné d’indiquer que dans le même temps, on note peu de progrès en matière de transformation du coton malien, au plan interne. Donc, une moins value objective».
La transformation du coton aurait pu être un bon socle de promotion de l’emploi jeune, de création de nouvelles richesses, a souligné le président Keïta. Mais, il «gage que dans les temps à venir, ce domaine de transformation des produits agricoles, cette industrialisation de base, sera, également, à l’ordre du jour». La considération du FIDA à l’endroit du Mali, a été, également, magnifiée par les autres partenaires de cette organisation, le triptyque des Nations unies dédié au monde agricole (FIDA, PAM et FAO).
Le chef de l’État s’est entretenu avec le directeur exécutif de la FAO qui a dit ses engagements constants en l’endroit du Mali. Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, a lui aussi assuré notre pays de son soutien pour ce qui concerne les poches de déficit de production.
Le président Keïta s’est félicité aussi de l’annonce par le FIDA de la disponibilité de 20 millions de dollars (environ 10 milliards de Fcfa), aux fins d’appuyer les jeunes et les femmes dans la mise en œuvre des projets
Envoyé spécial Moussa DIARRA
Source : L’ESSOR