Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, a tenu, samedi 14 janvier en conférence de presse, à lever toute équivoque sur la signature d’un accord de réadmission entre son pays et l’Union et l’Union européenne.
Le sujet a largement suscité la controverse dans l’opinion publique malienne, mais c’est la première fois que le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est exprimé sur la question. Lors d’une conférence de presse en marge du sommet Afrique-France qui se tient à Bamako depuis vendredi.
“Nous ne l’avons pas signé et nous ne le signerons pas”, a affirmé le président de la République de manière catégorique. Même si, selon lui, il s’agit d’un “sujet très sensible.” “Beaucoup de nos jeunes poussés par le besoin s’en vont car le Sahel a cessé de nourrir son homme”, a-t-il expliqué.
Cependant, Ibrahim Boubacar Keïta a également attiré l’attention sur “les problèmes que l’immigration cause à nos pays amis”. Avant d’appeler à être ” vigoureux ” envers les passeurs dans le cadre de l’immigration clandestine.
Le mois dernier, la signature d’un accord entre l’UE et le Mali a largement défrayé la chronique quand le ministre hollandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, a annoncé “un accord historique” en marge d’une visite de travail de haut niveau à Bamako. Chose qui avait suscité une vague de contestation à l’intérieur du pays et dans la diaspora.
La rédaction