Les inquiétudes et les préoccupations du peuple malien portées par son président devant les sénateurs français ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé à Paris mardi soir pour participer vendredi et samedi au Sommet de l’Elysée pour la paix et sécurité en Afrique auquel doit prendre part une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que plusieurs responsables d’organisations internationales dont le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et la présidente de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.
L’objectif de ce sommet qui est mettre sur pied une force d’intervention africaine capable d’agir rapidement en cas de crise et conflit sur le continent sera agencé autour de trois composantes thèmatiques : “la paix et la sécurité”, “le partenariat économique et développement” et “changement climatique”.
En attendant l’ouverture du sommet prévu ce vendredi, le président de la République, fortement sollicité par les médias français et internationaux, mais aussi par des leaders et hommes d’Etat de tous horizons, était mardi l’hôte du Senat français.
Accueilli au Palais du Luxembourg par le président de la haute chambre française, M. Jean-Pierre Bel qui avait à ses cotés plusieurs sénateurs dont Jean-Pierre Chevènement, le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KeÏta a eu un entretien avec les membres du bureau Senat et le président de la Commission Afrique du Sénat.
Au cours de cet échange, très productif, le président de la République n’a pas manqué de d’expliquer à M. Jean-Pierre Bel et ses collègues sénateurs les préoccupations et inquiétudes unanimes des autorités et des citoyens face à la situation angoissante et injuste qui prévaut à Kidal et attiré leur attention sur la montée de plus en plus d’un sentiment anti-français au sein de l’opinion malienne, moins d’un an qu’après que l’intervention Serval.
Les inquiétudes et les préoccupations du peuple malien portées par son président devant les sénateurs français ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Ce qui augure pour notre pays d’un succès certain pour le sommet de l’Elysée pour la paix et sécurité en Afrique.
S’exprimant à l’issue du déjeuner organisé en l’honneur de Son Excellence, Ibrahim Boubacar Keïta, M. Jean-Pierre Bel dira que sa visite permettra au Senat français de continuer, sans ingérence aucune, à s’intéresser à notre pays et à l’accompagner ; parce que, ajoutera-t-il, le Mali et la France sont proches et obligés de cheminer ensemble.
Le président de la République est accompagné pour cette visite par une importante délégation comprenant 5 ministres qui ont tous des agendas particulièrement chargés : le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, le ministre du Plan et de la Prospective, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara et le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa.