Le candidat Ibrahim Boubacar KEITA a entamé, le dimanche dernier, une tour¬née sous régionale devant le mener en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Gabon et au Congo pour mobiliser l’électorat en faveur de sa réélection.
Dans la journée du dimanche, il s’est rendu successivement en Côte d’Ivoire et au Ghana. Dans ces deux pays, IBK, en face de centaines de ses compatriotes, a rappelé les motivations de sa candida¬ture.
La promesse de Bouaké
Au cours de la mission, le candidat IBK a pris son 1er bain de foule à Bouaké, en Côte d’Ivoire, où des centaines de ses compatriotes l’attendaient à l’aéroport de ladite ville. Des notes musicales et des danses du terroir pour accueillir celui qui a été pendant des années l’ambassa¬deur du Mali dans ce pays. Des anciens, dans le Comité d’accueil, se souviennent encore de cette époque, plus de deux décennies après. Selon eux, le quotidien d’IBK c’est la rigueur et le sérieux. Ils re¬tiennent également de l’homme, celui qui a contribué à renforcer davantage la coo¬pération entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
A côté, les jeunes, tenant des banderoles de soutien au candidat, scandaient aussi « IBK, IBK, IBK », « IBK, takokelen, Boua ta Bla », « IBK, dix ans au pouvoir». Sen¬sible à cette vague de soutien, le can¬didat IBK ne s’est pas privé d’esquisser des pas de danse.
Après l’accueil enthousiaste à lui réservé, le candidat IBK s’est rendu au Palais de Carnaval de Bouaké. Il y a tenu un grand meeting d’information, de sensibilisation et de mobilisation en faveur de sa réé¬lection à l’élection du dimanche prochain.
Avant son intervention tant attendue, le Coordinateur local de l’Alliance En¬semble Pour le Mali (EPM) local, Youba KOUYATE, a vanté les efforts de déve¬loppement du Mali par le Président IBK. Selon lui, le Président a posé des actes salutaires de développement quoiqu’on dise. « Sous le régime d’IBK, le Mali, vu de l’extérieur, force l’admiration. Notre pays fait notre fierté. Il y a des pays qui admirent le rythme du développement de notre pays», a indiqué M. KOUYATE. Avant de promettre à leur candidat qu’au soir du 29 juillet prochain, les Maliens de la diaspora de Bouaké feront le maximum pour sa réélection dès le 1er tour, sous l’ovation d’un public totalement acquis à la cause du candidat.
Par ailleurs, le coordinateur de l’EPM de Bouaké a demandé à IBK s’il est réélu, ce dont il est sûr, « de faciliter davantage l’obtention des logements sociaux aux Maliens de la Diaspora ».
Selon un IBK souriant et tout de bleu vêtu, pendant près de trente minutes s’exprimant en Bambara n’a pas caché sa satisfaction de trouver ses compa¬triotes vivant à Bouaké et mobilisés à le soutenir lors du scrutin du 29 juillet pro¬chain. « Le geste me va droit au coeur », a-t-il, la main sur la poitrine et la tête un peu penchée en avant en signe de remerciement.
Il a ensuite rappelé le contexte de crise institutionnelle, politique et sécuritaire dans lequel il est venu au pouvoir. Mal¬gré cela, IBK a affirmé réaliser des chan¬tiers que beaucoup n’auraient pas pu faire. Toutefois, il est convaincu qu’« il reste beaucoup d’autres choses à faire ». Selon IBK, il y a encore des efforts à fournir dans le secteur de la santé, de l’éducation, etc. Et, en analysant toutes ces situations, pour IBK, c’est un devoir de se présenter à nouveau pour faire face à ces problèmes. « Manquer à ce devoir équivaudrait à une trahison contre le peuple malien », a estimé IBK, l’un des candidats favoris du scrutin présidentiel prochain.
A la même occasion, IBK est revenu sur certains sujets dominant de l’actualité dans le pays. Ainsi, il a beaucoup insisté sur la révision constitutionnelle avortée à cause des contestations du ‘’Mouvement An Tè Banna-Touche pas ma constitu¬tion’’. Il a expliqué avoir suspendu le pro¬cessus pour éviter le piège et le chaos planifiés par des partis politiques de l’op¬position. Dans tous les cas, à en croire le candidat de l’Alliance EPM, le projet de révision de la Constitution ne sera pas abandonné s’il était réélu, parce qu’elle s’impose pour l’ancrage de notre démo¬cratie. Le plus marrant, ironise-t-il, est que « ceux, qui étaient opposés à l’ini¬tiative, pensent tous qu’il faut maintenant cette révision constitutionnelle». Il estime que l’opposition est paniquée.
Abordant la question de la tenue de l’élection du 29 juillet, le candidat IBK a exprimé son étonnement par rapport à la récente déclaration de l’opposition, selon laquelle, il y a des cas de fraude sur le fichier électoral. Celle-ci mani¬feste de la mauvaise foi de l’opposition qui avait demandé de surcroît l’audit du fichier électoral sous la supervision de la Francophonie, a-t-il déclaré. Également, analyse-t-il, c’est la preuve que « l’oppo¬sition n’est pas sûre, confiante de sa ca¬pacité à réussir l’élection présidentielle». Aussi, cette contestation incessante ins¬taure dans le pays un climat de tension, dénonce le candidat IBK. C’est pourquoi, il a fait appel à la sagesse du camp de l’opposition de savoir raison garder tout en visant l’intérêt du pays. En effet, il est persuadé que «la tenue des élections doit être la fête de la démocratie. Elle ne doit pas être un moment de contestation violente ».
Avant il a salué les efforts des différents présidents du pays pour leur engagement à tenir les élections à la fin de chaque mandat présidentiel. Pour lui, le Mali fait partie des pays africains à respecter leur calendrier électoral.
L’assurance du Ghana
Après Bouaké, la délégation a mis cap sur Accra, la capitale ghanéenne le même jour. Comme à Bouaké, c’était la même mobilisation et le même engoue¬ment en faveur du soutien au Président IBK. C’est dans un hôtel huppé d’Accra que s’est tenu la rencontre entre le can¬didat IBK et les Maliens vivant au Ghana.
Après l’hymne national et la lecture du saint Coran, le porte-parole de l’EPM du Ghana, Mohamed Lamine MAIGA, a sou¬haité la bienvenue à la mission. Dans son speech, il s’est réjoui de l’attention que le candidat leur a accordée en se déplaçant jusqu’à leur lieu de résidence. « Votre présence ici, en ce jour, nous envoie à nous les Maliens et Maliennes résidants au Ghana, un message fort : chaque Malien compte, où qu’il se trouve, quelles que soient ses conditions et activités. Aussi, chaque Malien à son mot à dire dans le processus de l’édification de la nation », a déclaré M. Mohamed Lamine MAIGA.
Il comprend également que la démarche de considérer tout le monde dans la ges¬tion de l’État, depuis son accession au pouvoir, est raison pour laquelle la com¬munauté malienne au Ghana lui apporte son soutien. « Ce soutien vous est indu¬bitablement acquis pour une victoire re¬tentissante à l’issue de l’élection du 29 juillet. C’est une victoire écrasante dès le premier tour que nous visons pour le RPM et la plateforme Ensemble pour le Mali », a promis M. MAIGA. Il a, en plus, justifié ce soutien par les efforts de tous les jours que le président consent pour la paix, la réconciliation nationale, l’intégrité territoriale, le développement et le rayon¬nement international du Mali.
Donc, déduit-il, IBK est l’homme qu’il faut pour les cinq prochaines années encore. « IBK a su, et c’est très clair, remplir le mandat difficile que les Maliens et les Ma¬liennes lui avaient confié le 4 septembre 2013. Il n’y a aucun doute, il saura rem¬plir également celui que nous allons lui prêter incessamment au soir du 29 juillet », espère le porte-parole EMP du Ghana.
Après Accra, IBK a terminé à sa journée du dimanche à Abidjan au Palais de la Culture de Treichville.
Nous y reviendrons.
Par Sikou BAH Envoyé spécial
Info-Matin