La commémoration du 27ème anniversaire de l’avènement de la démocratie dans notre pays (26 Mars 1991) a été marqué le lundi 26 mars 2018, par la traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbe fleurs par le président de la République, chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, au Monument des Martyrs.
BK a ensuite répondu à la presse en ces termes : “Bissimilahi Rahmani, Rahimi! Chaque année , c’est la même émotion , toujours aussi forte comme au premier jour , le souvenir de ceux-là, tous âges, singulièrement jeunes qui ont accepté d’aller jusqu’au sacrifice suprême pour ce pays , le Mali, qui reste debout parmi les nations de manière digne, solide, conviviale, fraternelle, dans une démocratie de bon aloi respectueuse de tous les principes reconnus comme tels en souci constant de ses enfants, singulièrement de ceux-là qui dans la nuit noire, dans le désert, dans la brousse, sur les eaux, veillent à sa sécurité dans un temps troublé, dans un temps où ses éléments de défense nationale, de sécurité nationale sont exposés à toute sorte de lâcheté dans cette violence asymétrique qui nous est imposée. Il ne s’agit pas d’un face à face, il s’agit de gens qui de manière très lâche attentent à la vie de nos enfants, pas seulement, de nos parents, qui sur un chemin de foire, qui en déplacement normal, d’une ville à l’autre, d’un village à l’autre. Cela doit cesser et cela va cesser. J’en profite pour saluer le courage, la détermination, du chef du gouvernement qui se trouve encore dans un périple dont la mission est le retour au calme, à la paix, dans toutes les régions qu’il a visitées, Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Koro, Bankass, aujourd’hui Bandiagara et Djené” a-t-il dit.
Et le président IBK de poursuivre ainsi : “Notre pays est un pays de convivialité, je ne cesse de le dire un pays de paix, qui n’aspire qu’à la paix, c’est pour cela que ces enfants sont morts, pour que ce pays connaisse un développement à l’instar des autres peuples du monde, que ce pays soit au diapason du progrès mondial des sciences et de la technique, que ce pays soit contemporain de son siècle. Ce combat-là ne sera pas vain et c’est ce que nous ferons maintenant, d’aller et venir. C’est ce qui explique aujourd’hui que le Premier ministre soit à l’intérieur du pays allant et venant pour apaiser les incompréhensions, les tensions qui sont nées çà et là, suscitées et entretenues par ceux-là qui nous veulent tout sauf du bien. Mais ils en auront pour leurs frais, parce que le Mali finira par gagner et les signes avant-coureurs en sont là. Tout nous promet que demain sera mieux qu’aujourd’hui et ce combat-là, pour lequel nos enfants sont morts, pour lequel nos frères sont morts, pour lequel certaines de nos femmes, de nos enfants sont partis, ce combat-là sera gagné inchallah. C’est aujourd’hui avec beaucoup d’espoir que je suis venu faire ce dépôt de gerbe habituel, plus confiant que jamais en ce pays et en son avenir”.
Parlant de la démocratie à cause laquelle sont morts ces fils du Mali, IBK a expliqué que “la démocratie est la volonté du plus grand nombre, c’est la volonté du peuple, c’est le peuple qui dirige, c’est le peuple qui gère. Ce peuple ne doit pas être contrarié dans son dire et sa volonté, il ne doit pas être empêché de dire sa volonté et rien ni personne ne l’empêchera de le faire. Nous l’avons dit urbi et orbi, nous avons devoir, mission, vocation à créer les conditions les meilleures pour des élections apaisées, transparentes, claires et tranquilles. Et dès lors, le 29 juillet, tel que nous l’avons dit, sauf fait de Dieu, ces élections auront bel et bien lieu dans la paix, la tranquillité et la civilité, tel le souhaite la démocratie, tels sont morts nos enfants et tel il en sera inchallah” a insisté le chef de l’Etat.
Avant de procéder aux salutations du corps constitué, IBK a tenu à souligner : “En terminant le rassemblement que nous avons encore une fois, aujourd’hui en tout cas, une pensée très pieuse, très profonde à l’endroit de ceux qui sont partis et leur dire avec force, vous n’êtes pas morts pour rien, à vous tous, la Patrie malienne est reconnaissante”.
La cérémonie a connu, outre la présence des Institutions de la République, les membres du gouvernement, le ministre Secrétaire général de la Présidence de la République du Mali, le représentant du gouverneur du district de Bamako, le maire du district de Bamako, le maire de la commune III du district de Bamako, les membres du corps diplomatique accrédité au Mali, les acteurs du mouvement démocratique, les parents des victimes, les élèves et étudiants, les membres de l’association de défense des victimes de la répression et de nombreux grands invités. Salut au Drapeau national, allégeance à l’hymne national, revue des troupes rendant les honneurs militaires, marche funèbre, dépôt de gerbe de fleurs par IBK, sonnerie aux Morts, interview accordée à la presse par IBK, salutations des corps constitués ont été les temps forts de la matinée de cérémonie qui s’est déroulée dans un profond recueillement et prière en mémoire à ces vaillants et braves fils du Mali qui ont sacrifié leur sang pour qu’aujourd’hui soit.
Pour rappel de la symbolique du jour, chaque fois l’an révolu, ce sont nos Forces armées et de sécurité FAMAs , à travers les éléments de la Musique principale du génie militaire, habillés dans leur tenue “corbeau” de deuil, qui ont assuré l’animation de l’exécution de l’hymne national, de la revue des troupes, la marche funèbre, la sonnerie au clairon. L’auteur du monument dédié aux martyrs de 1991, réalisé en 1995, est un projet de notre compatriote Mahamadou Somé Coulibaly.
Source Présidence de la République