Depuis 2013 avec la victoire foudroyante de l’Opération Serval pour stopper l’avancée des jihadistes et des terroristes vers le sud, le Mali et ses pays limitrophes vivent l’enfer par les effets compliqués de la géopolitique mondiale.
L’opération Serval de François Hollande fut remplacée en janvier 2104 par celle de Barkhane pour non seulement continuer l’œuvre de cette dernière mais également pour intensifier la lutte contre les moyenâgeux de l’islam protégés par les narcotrafiquants et assurer la stabilité de la sous-région.
Les villes de Gao et Tombouctou occupées par les terroristes du désert sous ATT au moment de sa chute, ayant été libérées dans des combats éclairs contre les forces du mal, l’entrée à Kidal également occupée par le même ennemi, fut cependant interdite aux Forces armées et de Sécurité du Mali pour des raisons de haute stratégie, a-t-on expliqué à l’époque. Depuis cette enclave désertique à la frontière de l’Algérie, continue d’être hors du contrôle de l’autorité souveraine du Mali, d’où la colère d’une grande partie de l’opinion publique malienne.
Des Français et même des européens se demandent pourquoi un tel développement du sentiment anti-français dans un territoire du pré carré français. D’abord, précisions qu’il ne s’agit nullement d’une hostilité aux Français en tant que peuple, mais d’un rejet de la politique menée par les dirigeants de ce pays et qui favorise les mouvements hostiles à l’unité du Mali. Ensuite, les dirigeants français n’ont jamais pu expliquer pourquoi ils ont donné un coup d’arrêt à cette avancée sinon pour dire vaguement qu’ils ne protègent pas les dissidents du MNLA et qu’ils défendent l’intégrité du territoire national malien. C’est court et mince, d’autant que les actes de soutien aux hommes du mouvement séparatistes se multiplient à longueur d’année non seulement de la part de la diplomatie française mais également de celle des ONG de ce pays installées au nord du Mali.
Le flou ne peut plus continuer car ce sont ces mêmes européens qui au nom de la race (peau blanche) vendent au bas prix des armes sophistiquées aux terroristes et aux jihadistes pour des raisons absurdes liant mercantilisme et considérations philosophiques aux dépens des peuples du Sahel.
Les arabes, notamment ceux des monarchies pétrolières du Golfe persique et même l’Arabie saoudite se plaisent comme dans un jeu d’enfant à financer les criminels du désert au nom de l’islam mais au profit de toute la case d’Ali Baba et des narcotrafiquants.
Que ces puissances pétrolières avec lesquelles les pays du Sahel entretiennent des relations hypocrites d’amitié et de coopération arrêtent de financer ces hors-la –loi et la vérité éclatera tout de suite au grand jour car c’est difficile de comprendre comment quelques dizaines d’individus sans formation militaire avérée se déplaçant à moto, puissent tenir tête à une armée régulière de 400 à 700 hommes. Comme diraient les sages bambaras, pour qu’une chèvre puisse terrasser une autre il faut que l’une soit adossée au mur. On nous prend donc pour des canards sauvages en nous vantant les mérites de l’intervention militaire française au Sahel en mettant volontairement sous le boisseau ses échecs cuisants et en n’avouant pas ses raisons profondes.
Le Mali regrette certes la mort des 13 jeunes gens français tombés sur son sol mais d’une certaine manière, c’est une situation voulue et entretenue par l’autorité française qui cache son intention de créer au profit des touareg un Etat en leur nom au nord du Mali. Les parents de Ghislain Dupont et de Claude Verlon peuvent continuer à pleurer leurs morts, les victimes françaises au Sahel ne manqueront pas.
Facoh Donki Diarra
(Ecrivain Konibabougou)