
La colère ne faiblit pas en Tunisie, une semaine après la condamnation à un an de prison ferme à l’encontre d’un étudiant pour actes homosexuels. Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités tunisiennes à annuler la peine et libérer le jeune homme. En outre, l’organisation exhorte la Tunisie à dépénaliser l’homosexualité.
Selon le directeur adjoint de Human Rights Watch pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, « si la Tunisie souhaite devenir un leader régional en matière de droits de l’homme, elle devrait ouvrir la voie à la dépénalisation de l’homosexualité ». Face à l’indignation qu’a provoqué l’arrestation de ce jeune étudiant de 22 ans, l’ONG souhaite que le Parlement tunisien abroge l’article 230 du code pénal, qui rend passible de trois ans d’emprisonnement la sodomie et le lesbianisme.
Le test anal, une pratique cruelle et inhumaine
HRW dénonce également le recours à un examen anal, une pratique qualifiée de cruelle, inhumaine et dégradante, contraire aux lois internationales et pouvant être assimilée à un acte de torture selon l’ONU. « Les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé devraient immédiatement ordonner de cesser le recours à (ces) examens dans le cadre d’enquêtes de police sur des comportements sexuels entre adultes consentants », martèle HRW.
Le jeune Tunisien a été appelé comme témoin dans une affaire d’homicide par le commissariat de Sousse. Sur place, il a été arrêté pour homosexualité avant d’être emmené à l’hôpital pour qu’un médecin effectue un test anal. En soutien au jeune étudiant, l’association Shams qui lutte contre l’homophobie a lancé une campagne sur Facebook prénommée « Test de la honte, jusqu’à quand ? ».
Source: Afrik