Le lendemain de l’assaut victorieux donné par les forces armées et de sécurité pour mettre fin à la prise d’otages, des curieux se bousculaient sur le site dévasté de l’hôtel Byblos. Un seul gendarme était posté dans l’enceinte pour monter la garde. Les jeunes filles et garçons se bousculaient et prenaient les images de ce qui reste de cet établissement hôtelier qui a été littéralement dévasté par les tirs nourris de l’armée venue déloger les assaillants.
L’attroupement commençait par l’entrée où le véhicule Toyota calciné de la MINUSMA était garé et faisait l’objet de toutes les curiosités. Certains témoins nous ont expliqué que pour avoir raison des assaillants, l’armée avait positionné des armes lourdes dans la cour du garage d’un particulier qui se trouvait à l’arrière de l’établissement.
Au vu des nombreux impacts de balles sur les murs calcinés et des chambres dévastées, l’on peut mesurer la violence des combats qui a opposé nos forces aux assaillants. En effet, c’est un spectacle de désolation que les combats ont laissé. Les impacts des balles apparaissent dans toutes les chambres, sur les murs. Les battants et les volets ont tous volé en éclats. Le sol des chambres et les couloirs sont jonchés de bris de verre, des morceaux de bois des battants et des portes, les objets personnels et d’ameublement éparpillés et laissés sens dessus dessous.

M. C.

source : L’ Essor