Le président français François Hollande a affirmé vendredi que le prêtre français enlevé dans le nord du Cameroun avait sûrement été emmené vers le Nigeria, estimant qu’avec cet enlèvement la France payait à nouveau le prix de son intervention au Mali.
Une source au sein du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram a indiqué vendredi à l’AFP détenir le prêtre français.
Pour ce qui concerne le prêtre qui a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi et sûrement emmené du nord du Cameroun vers le Nigeria, nous vérifions toutes les informations qui peuvent nous être données, a déclaré M. Hollande, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le président togolais Faure Gnassingbé.
J’aurai tout à l’heure un échange avec le président Paul Biya du Cameroun, a-t-il ajouté, réaffirmant que la France faisait tout pour retrouver et faire libérer le père Georges Vandenbeusch.
La lutte contre le terrorisme reste notre préoccupation et notre action commune, a dit le président français. Ce n’est pas parce que nous avons mené une action qui a été réussie au Mali, que nous avons permis à ce pays de retrouver son intégrité territoriale, que nous en avons fini avec le terrorisme, a-t-il expliqué.
Vendredi matin devant le congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), organisé à Paris, M. Hollande avait estimé qu’avec l’enlèvement du prêtre la France payait encore une fois le prix de son intervention au Mali.
Nous en payons le prix: des soldats sont morts au Mali, d’autres ont été blessés. Nous en payons encore le prix lorsque deux journalistes sont lâchement assassinés parce qu’ils sont des journalistes et parce qu’ils sont Français. Nous en payons encore le prix quand il y a un prêtre qui se fait enlever au nord du Cameroun, avait-il dit.
Le terrorisme est encore présent sous différents visages, différentes formes, et pas simplement dans les pays que l’on identifie comme les plus exposés. Il est partout, il peut aller partout, a-t-il insisté, évoquant en particulier la Centrafrique.