Première rébellion de 1963, soit trois ans après l’indépendance du Mali, consacre le désir renouvelé de la communauté des « Kel Adagh » de sortir de l’Etat Malien juste pour d’une part s’affranchir de la tutelle des « Iwallemmedan » et échapper aux razzias des « Réguibat » du Sahara occidental
Deuxième rébellion en 1990 des exilés touaregs maliens de la première rébellion, précarisés en Libye et en Algérie, se soulèvent contre l’Etat malien. les accords de Tamanrasset avec Iyad Aghali, sous l’égide de l’Algérie, qui s’en suivirent en 1991 consacrèrent l’autonomie de gestion des régions nord qui emportèrent le régime de Moussa Traore qui n’a pas eu le temps de les mettre en application. C’est l’avènement de la révolution démocratique au Mali.
Troisième rébellion en 2006 déclenchée par les « Kel Adagh » dans le cadre du mouvement ADC (Alliance Démocratique pour le Changement) sans revendication sécessionniste pour défaut d’application du pacte national sur fond de rivalités internes aux communautés touaregs.
Quatrième rébellion de 2008 : sans revendication sécessionniste née de la frustration (exacerbée par le GSPC algérien) de Ibrahim Ag Bahanga qui forme l’ATNMC (Alliance Touarègue du Nord Mali pour le Changement) pour non application du pacte national de 1992. Les unités combattantes touaregs de l’armée malienne font défection et se retournent contre l’état malien sur fond de rivalités entre Alger et tripoli.
la rébellion de 2012 avec revendication sécessionniste motivée par les rivalités internes entre le projet laïc du Mnla et le projet islamiste de Iyad Aghali sur fond de querelles autour du recrutement des combattants venus de Libye avec armes et bagages pour s’installer au Mali.
Une lecture neutre de ces différents événements nous renseigne d’une sur l’absence de toute légitimité du Mnla pour revendiquer un quelconque statut pour les régions nord du mali du fait non seulement de sa représentativité marginale, mais surtout parce que ses membres ne peuvent en réalité se prévaloir d’aucun fait d’armes comme Iyad Aghali ou Bahanga. cette lecture nous permet aussi de comprendre que ceux sont les touaregs noirs « Kel Agadah » qui sont les vrais guerriers et qu’ils combattaient non pas pour se séparer de la nation malienne, mais pour s’affranchir de leurs « maitres ». Reconnaitre officiellement la légitimité du seul Mnla de la part des autorités françaises et de la communauté internationale reviendrait à cautionner et a encourager la pratique esclavagiste dont ses membres sont auteurs et, par la même occasion, a denier aux «touaregs noirs » la liberté et le droit inaliénables de disposer de leurs corps et de leurs biens.
Enfin nous remarquons qu’en dehors du laxisme et de l’irresponsabilité des autorités de la république qui n’ont pas su attaquer le problème à sa racine, les conflits au nord du Mali sont plutôt d’ordre politique et social interne aux communautés. Et que ces conflits ont toujours été entretenus par la Lybie de Khaddafi et l’Algérie pour régler leurs contradictions interétatiques. Malheureusement les autorités maliennes ont depuis plus de 20 ans, laissé pourrir la situation ou se sont alliées avec le diable en confiant la gestion de ces questions a des « personnalités » sans scrupules qui vivent de cette instabilité.
Tout accord inspire seulement par les intérêts géopolitiques en présence au sahel est voué à l’échec et sera remis en cause des le lendemain par les réalités du terrain qui n’accordent aucun crédit au Mnla qui est une entité sans contenu politique et a la représentativité sociologique très douteuse.
Mais en même temps le peuple malien souhaite vivement la fin de cette comédie trop stressante. il n’ya aucune gloire et aucun mérite à retarder une chute que l’on sait certaine et imminente.
Des dirigeants qui remplissent et baissent leurs culottes devant leurs homologues occidentaux ne sont pas capables de revendiquer quoi que ce soit et son indignes de l’héritage de Mandela qui, même en prison, refusait fermement a ses geôliers le port de la culotte.
Rassemblés par Boniface