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Haut conseil islamique du MALI (HCIM) : Mahmoud Dicko réélu avec 59 voix pour et 27 contre

 Au terme du 2è congrès du HCIM tenu dimanche à Bamako, le président sortant du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’Imam Mahmoud Dicko, a été réélu à la tête de cette instance religieuse pour un mandat de cinq ans. L’Imam Dicko, 60 ans, a été réélu avec 59 voix contre 27 pour son challenger El Hadj Thierno Hady Oumar Thiam.

Mahmoud Dicko Haut conseil islamique

            Placé sous le signe « Ensemble pour la Paix et la réconciliation nationale » , le 2è congrès national du conseil islamique du Mali s’est ouvert samedi à Bamako avec la participation de plusieurs délégués d’associations musulmanes de différentes régions du pays.

 

 

Prévu initialement en juillet 2013 après la fin du mandat de l’actuel bureau, ce congrès a dû être reporté en raison de la crise politique et sécuritaire qu’a connue le pays, selon le président de la commission d’organisation, Dr Mahamadou Diamoutani.

Cependant, dans son discours inaugural, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta n’a pas manqué, pour le report de la date, de remercier les congressistes qui auraient pu tenir leurs assises à date prévue. « Mais vous avez décidé de les placer sous ma présidence et d’attendre que les contingences de ma charge me permettent d’être là. Ce faisant, vous m’avez honoré et grandi. Que Dieu vous honore et vous grandisse ! », a-t-il d.

Et Ibk d’indiquer aux congressistes que « vous avez mission de prouver que l’Islam est amour, tolérance et consentement, seulement amour tolérance et consentement ».

Au passage, il a «revisité les souffrances, les humiliations, les perversions que le Mali a vécues sous l’occupation» en ces termes :

«Des donneurs de leçons sont venus, armés de cisailles et de fouets, agressant un islam de tolérance et d’amour. Des paysans leur ont laissé leurs bras. Des femmes leur ont laissé leur honneur.  Des chefs de famille ont assisté impuissants à la loi de la kalachnikov édictées par de nouveaux cadis et leur justice à la fois expéditive et punitive. Des Hafiz quraan, versés dans l’exégèse du livre saint ? Non ! Pas du tout ! Et quelle honte !

            A Tombouctou comme à Gao, certains de ces justiciers sanguinaires étaient connus, la veille de l’occupation, comme charretiers ou  cireurs  ne sachant rien du Coran.

            Rien n’a autant fait mal à l’Islam que ces burins sortis pour démolir les lieux de culte. Rien n’a autant fait mal à l’Islam que ces amputations et ces flagellations publiques au nom d’une religion dont les messagers n’ont pas hésité devant le viol et les brimades. Ce n’était pas l’Islam du prophète Mohamed, Paix Sur Lui. Ce n’était pas l’Islam de Rassouloulah dont Alphonse Lamartine disait déjà en 1854 que :  » Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux « .

Non, l’Islam du viol, des flagellations et des amputations imposées à Gao, Tombouctou et Kidal n’est pas  du Prophète Mohamed qui força l’admiration de Victor Hugo.

            Ce n’était pas enfin l’Islam du prophète Mohamed (PSL) dont le prix Nobel Georges Bernard Shaw, s’interrogeant sur le succès de cette religion écrivait ceci :

 » Ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission « .»

Et Ibk de souligner enfin à l’endroit de ses interlocuteurs :

             » Les temps de remise en cause, de doutes, et d’interpellations que nous avons traversés, ajoutent à vos missions déjà lourdes.  Aujourd’hui plus qu’hier et en raison du cauchemar que nos compatriotes ont vécu, dans un passé récent que nous espérons révolu à jamais, vous avez mission  de prouver que l’Islam est amour, tolérance et consentement, seulement amour tolérance et consentement.

            Votre mission est de dire et démontrer à vos compatriotes et au monde entier que l’Islam est un et indivisible, que Tidjanes, Quadriyas, Wahabites, Chezlis, sunnites ou chiites, sont tous du peuple de la chahada.

            Or quand on a prononcé la chahada, quand on dit la illaha illalah, on ne peut plus tuer. Quand on a dit la illaha illalah on ne peut plus diviser. Quand on dit la illaha illalah on ne peut plus calomnier. Quand on dit la illaha illalah, on ne peut plus tricher.

            Votre mission,  vous la mesurez pleinement, est de faire en sorte que les musulmans constituent une seule et même famille, au-delà des confréries auxquelles ils peuvent appartenir. Votre mission, vous la mesurez pleinement, est de faire de l’islam la passerelle respectée de la fraternité et de la solidarité humaines.

            Ensemble nous devons comprendre que  l’islam est une chance pour le Mali qui est un pays de foi, un pays de loi. Ensemble nous devons agir de manière décisive et visible pour que l’Islam  reste notre chance.

            C’est à ce prix que sera  préservée la convivialité qui nous caractérise, avérée et traduite dans nos mécanismes de régulation sociale. C’est à ce prix que nous garantirons la paix et consoliderons l’avenir.  » .

Mamadou DABO 

SOURCE: Zénith Balé

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