Le Haut conseil des collectivités (HCC) a adopté, hier, deux projets de loi au compte de la session ordinaire de mai 2021. La plénière était dirigée par le président de l’institution, Mamadou Satigui Diakité. Ainsi, le premier texte concerne le projet de loi portant détermination des statuts de Malien de l’extérieur et de migrant de retour. En effet, le statut de Malien de l’extérieur et celui de migrant de retour n’était pas définis dans les textes qui régissent nos compatriotes établis hors de nos frontières. Ces situations constituaient des handicaps pour la gestion des Maliens établis à l’extérieur ou de migrant de retour.
Ainsi, pour pallier ces insuffisances des textes législatifs et réglementaires, le gouvernement, après une large concertation, propose une meilleure définition des statuts de Malien de l’extérieur ainsi que « la création d’une structure confédérale censée être la représentation unique, auprès des pouvoirs publics, de l’ensemble des associations des Maliens de l’extérieur ».
Ce projet de loi initié par le gouvernement permettra de faire une clarification entre les Maliens établis à l’extérieur et ceux de retour pour mieux coordonner les activités menées par les différentes associations agissant en leurs noms, et aussi une bonne visibilité et lisibilité des actions menées.
D’après le président de la Commission des finances et des affaires économiques du HCC, à travers ce projet de loi, le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine a souhaité avoir un seul interlocuteur pour l’ensemble des Maliens de l’extérieur, ajoutant que le texte n’est pas contre la liberté d’association.
« C’est une possibilité que le département veut offrir aux associations de pouvoir se tenir ensemble pour que tout le monde soit au même niveau d’information et qu’il n’y ait pas de différence entre les Maliens de l’extérieur», a expliqué Dr Mamadou Mamby Traoré. Ce projet de loi a été adopté unanimement par les membres du HCC.
L’autre texte adopté par les conseillers nationaux concerne le projet de loi n°2021-CNT-RM portant modification de la loi n°99-046 du 28 décembre 1999, modifiée, portant loi d’orientation sur l’éducation. Ce texte permettra au gouvernement de former des enseignants de bon niveau et d’améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages.
Il s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du Programme décennal de développement de l’éducation (Prodec 2). Dans ce Programme, pour relever le niveau académique des enseignants, l’option a été faite «de recruter dans les Instituts de formation des maîtres (IFM) seulement les titulaires du baccalauréat pour une durée de formation de trois ans ».
Cependant, cette mesure n’a pas été appréciée par les conseillers nationaux qui ont demandé par recommandation le maintien du niveau DEF (diplôme d’études fondamentales) dans le concours d’accès à l’IFM. Car, selon eux, la plupart d’entre les détenteurs du DEF séjournent pendant au moins deux ans au niveau de l’enseignement secondaire général avant de compétir.
Les membres du HCC ont également sollicité de ramener la durée de formation pour les bacheliers à deux ans et demi pour éviter le problème catégoriel.
Bembablin DOUMBIA