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Hamady Sangare, president du PJA-Mali : « Que nous arrive-t-il au Mali ? »

Le président du parti Jeunesse et alternance, Hamady Sangaré dit Zé La Solution déplore que depuis quelques jours, la rhétorique guerrière et les menaces de mort fusent de partout sur les réseaux sociaux entre les fils d’un même pays.

Il estime que le Mali est trop important pour que nos différends politiques en viennent à mette en péril son existence même.

La présente crise est survenue à la suite  de l’annonce de dissolution des partis ou d’abrogation de la charte qui les régit. Cette tension vive et palpable un peu partout dans la société malienne n’est-elle pas la preuve d’une division sociale en gestation ou déjà mise bas ? La rue doit-elle s’immiscer dans la gestion d’une telle crise entre les autorités de la transition et les leaders politiques ?  Que se passe-t-il donc pour que le pays tout entier soit sur la sellette ? S’est-il interrogé le président du PJA, Hamady Sangaré.

Pour sa part, il estime qu’aucune résolution par la violence n’a jamais tenu dans le temps ! C’est pour cela que le dialogue pour éviter la crise est meilleur au dialogue pour une réconciliation post-crise. M. Sangaré invite, à cet effet, ses concitoyens à prêcher l’apaisement et non la violence dans ce pays héritier de grandes civilisations et d’épopées fantastiques. « La violence peut nous être imposée mais nous ne devons jamais l’initier en premier. Cela ne nous ressemble pas du tout en tant que maliens ! », dit-il.

À l’en croire, nous disons et jurons tous les jours que notre pays, le Mali, est un et indivisible mais sans jamais comprendre, pour la plupart, que cette indivisibilité ne se traduit pas que par des limites géographiques, mais aussi par l’imperméabilité de notre tissu social et culturel. Or, force est de constater aujourd’hui que le Mali est au bord d’une fracture sociale à cause de simples animateurs de radios sans formation appropriée, de vidéo-mans mercantiles et illusionnistes, de mercenaires de réseaux sociaux sans foi ni loi et sans aucune culture , qui se prononcent largement sur des sujets sensibles de la gestion publique dont ils n’ont aucune connaissance en réalité. C’est ainsi que par des langages de haine, des posts osés, des analyses douteuses, des procès d’intention, ils sont arrivés à miner le tissu social malien au grand dam de l’intelligentsia peu bavarde et pour cause. Alors, aujourd’hui plus que jamais, il appartient aux chefferies traditionnelles, aux ulémas, aux prêtres et à tous les sages de ce pays d’appeler à l’apaisement du climat socio-politique au Mali. Ces lanternes citées haut, sont des vicaires de Dieu sur terre et à ce titre, elles ne peuvent se taire face au drame qui guette notre Mali commun. Le président du PJA interpelle, à cet effet, ces élites à tout mettre en œuvre pour faciliter le dialogue entre les autorités de la transition et les leaders des partis politiques pour une issue favorable à la crise actuelle.

Cependant, notre président croit dur comme fer, que le dialogue est le meilleur recours pour faire taire de part et d’autre, cet ami abject de Satan qu’est l’égo. Tous ceux-là qui, de leurs crachoirs ou par leurs plumes acerbes, incitent à la violence, ne servent pas le Mali, au contraire. A l’entendre, la scène actuelle du Mali ressemble à celle dans laquelle deux gnous s’écornent à mort pour une femelle pendant qu’un lion affamé les observe, tapi dans le buisson, prêt à se délecter après qu’ils se soient rendus plus vulnérables de coups et d’épuisement. Ne scellons pas nôtre sort, entre Maliens, en nous entre-dévorant au moment où nous devons nous unir pour faire face à des ennemis communs plus véreux et plus cruels, afin de nous garantir un avenir meilleur. Encore une fois, enterrons nos haches de guerre, arrêtons de nous regarder en chiens de faïences pour donner une chance à la paix par le dialogue constructif et l’écoute permanente. Aux laudateurs et autres écervelés qui conseillent la violence dans un camp comme dans l’autre, comprenez que votre rhétorique malsaine met tout le pays en danger.

« Si vous pensez amuser la galerie par vos propos mielleux en langues nationales comme en français par vanité, comprenez en même temps que vous contribuez à travestir les mœurs au Mali en tronquant la vérité contre le mensonge », laisse-t-il entendre.

En tant que chef de parti et leader d’opinion, il dénonce toutes formes de violence, qu’elles soient verbales ou physiques dans notre pays. Il invite ses pairs politiques à user de toutes les voies pacifiques possibles pour se faire entendre par les autorités actuelles de la transition en vue d’un dénouement heureux de cette crise.

Dans la même veine, il demande avec insistance aux autorités de la transition d’être réceptives aux remarques et doléances des partis politiques qui sont habilités et habitués à la gestion publique de par leur essence.

Pour faire court, il dit et répète que c’est ensemble que nous bâtirons ce Mali d’aujourd’hui et de demain et c’est ensemble que nous le mettrons à l’abri de l’usure du temps et des fléaux !

« Nous sommes complémentaires les uns des autres mais jamais indispensables quand il s’agit de la gestion publique. Les pouvoirs se succèdent et les hommes passent, mais le Mali demeure ! », conclut le président Hamady Sangaré.

Ibrahima Ndiaye

Source : Mali Tribune
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