Le nombre cumulé de cas de maladie à virus Ebola en Guinée s’élève à 1.099, dont 656 décès, a annoncé samedi le coordinateur national adjoint de riposte à Ebola, Sékou Condé, au cours d’une réunion technique.
Il s’agit de 892 cas confirmés, 162 cas probables et 45 cas suspects.
Conakry, la capitale du pays, on a enregistré cette semaine une vingtaine de nouveaux cas et six à Dalaba, ville à 360 km à l’est de la capitale. Une trentaine de nouveaux cas ont été notifiés par jour à Macenta, ville avoisinant le Liberia, ces derniers jours.
Deux nouveaux foyers de la fièvre Ebola ont été détectés cette semaine, respectivement dans la préfecture de Fananah, au sud-est de Conakry, et à Boffa, localité située à plus de 150 km au nord de la capitale.
“Le problème actuel démure la protection du personnel de la santé”, a souligné le Dr Condé. Depuis mars dernier, 71 agents de santé ont été infectés et 31 d’entre eux sont décédés.
Le taux de létalité de la fièvre Ebola est estimé à 59% en Guinée, contre 82% au Liberia et en Sierra Leone.
Il a précisé que la forme de fièvre Ebola apparue en Guinée semble être moins hémorragique que les autres formes, ce qui donne une forte chance aux malades d’êtres guéris s’ils se présentent très tôt dans les centres de traitement.
A propos des difficultés qui entravent la lutte contre Ebola, le Dr Condé a cité la fuite des malades et la réticence de certaines personnes vis-à-vis de l’existence de la maladie dans le pays.
Il a ajouté que sur les 15 nouvelles chaînes de contamination décelées en Guinée, 90% proviennent du Libéria et 10% de la Sierra Leone.
“Les statistiques actuelles des surveillances épidémiologiques nous montrent que 100% des nouvelles chaînes de contamination nous viennent de l’extérieur”, a souligné le Dr Condé.
Actuellement, 2.000 contacts sont identifiés dans les régions administratives touchées par l’épidémie d’Ebola et leur suivi continue avec les structures de santé spécialisées.