Sept membres d”une délégation de sensibilisation gouvernementale contre le virus Ebola ont été assassinés jeudi dans la région de N’Zérékoré, à un millier de kilomètres au sud de Conakry, capitale guinéenne, a déclaré jeudi le ministre guinéen de la Communication Alhousseiny Makanéra.
L’incident a eu lieu mardi dernier lors d’une cérémonie de sensibilisation contre le virus Ebola.
Les corps des sept victimes ont été retrouvés dans une fosse commune dans la mission de recherche menée par le procureur de la République et les autorités administratives et sécuritaires à Wamé, village située à 50 km de N’Zérékoré, lieu du drame, selon M. Makanéra qui s’exprimait à la radio publique.
A ce jour, deux personnes de la délégation gouvernementale sont encore portées disparus et des recherches continuent.
La délégation était conduite par le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré, Lanceï Condé, et qui sillonnait les villages pour des séances de sensibilisation à l’endroit des populations sur l’existence de la fièvre Ebola.
Parmi les personnes tuées figurent le sous-préfet de Wamé, le directeur général adjoint de l’hôpital régional, le directeur préfectoral de la santé, le responsable d’un centre médical cathodique de la ville.
Six personnes soupçonnées d’être membres de la bande de malfrat ont été arrêtées par les services de sécurité de la région. L’enquêtes continue pour retrouver les autres assaillants.
M. Makanéra s’est rendu sur les lieux de l’incident avec une délégation gouvernementale, en compagnie de son homologue de la Santé Rémy Lamah.
Cet incident est le résultat de “manipulation orchestrée par des individus animés de mauvaises intentions”, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration officielle publiée le même jour, le Premier ministre guinéen Said Fofana condamne “avec la plus ferme énergie” cet assassinat.
Il a promis qu’une réponse judiciaire sera apportée à ces ” assassinats crapuleux”, annonçant l’interpellation de six personnes dans le cadre de l’enquête.
“Le gouvernement condamne avec la plus ferme énergie l’assassinat des citoyens guinéens, dont les représentants de l’Etat dans l’exercice de leur fonction”, a indiqué M. Fofana.
Cet acte “criminel” témoigne d’une “cruauté intolérable et injustifiable” quelque soit les circonstances, a-t-il dit.
Il a également indiqué que l’acte est autant plus regrettable qu’il intervient au moment où la communauté internationale se mobilise pour aider les pays affectés à lutter contre la maladie à virus Ebola.
“Le gouvernement assure que ces crimes ne resterons pas impunis et recevrons une réponse ferme”, a ajouté le Premier ministre.
Il a invité les populations guinéennes à rester soudées face à la dure épreuve de lutte contre la maladie d’Ebola.
Jusqu’au 13 septembre, le nombre cumulé des cas en Guinée était de 909 (726 confirmés), dont 571 décès, sur l’ensemble des préfectures touchées, selon le ministère guinéen de la Santé publique.