Le président guinéen Alpha Condé, confronté depuis la mi-février à une série de manifestations de l’opposition et de grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif, risque de vivre à nouveau une semaine à risque à partir de ce lundi.
Cette semaine encore risque d’être très longue pour les autorités guinéennes confrontées depuis mi-février à toutes sortes de grèves et de mouvements de contestation et de revendications. Les enseignants qui ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève malgré les promesses faites par le gouvernement et l’opposition qui annonce une série de manifestations toute la semaine, à commencer par une journée ville morte dès ce lundi à Conakry et dans les environs, ne sont pas de nature à ramener le calme et la sérénité dans le pays. Vendredi, les médiateurs du gouvernement ont posé sur la table des négociations avec les syndicalistes de l’éducation des propositions de nature à ramener la confiance entre protagonistes. « Saboteurs » Mais c’est sans compter « les saboteurs », comme le disent certains enseignants. Pour eux, des personnes tapies dans l’ombre ne souhaitent pas le succès de la médiation menée par le médiateur de la République Saïd Fofana, et surtout qu’il est aidé par le ministre secrétaire général à la Présidence Tibou Kamara et le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté Gassama Diaby. Samedi 10 mars, au moment où les délégués syndicaux rendaient compte de la proposition du gouvernement à leurs mandants, un groupe de femmes a fait irruption et exigé des enseignants la reprise des cours. Vexés, les syndicalistes ont interrompu leur réunion et annoncé dans la foulée la poursuite de la grève déclenchée le 12 février dernier.
RFI