A l’ouverture du procès, mercredi, 11 accusés, dont l’ancien dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara, étaient présents à l’audience
Le procès des événements douloureux du 28 septembre 2009 en Guinée, qui s’est ouvert mercredi 28 septembre au tribunal de Dixinn à Conakry, a été renvoyé au mardi 4 octobre prochain.
A l’ouverture du procès, mercredi, les onze accusés ont défilé à la barre où ils ont décliné leurs identités et ont été notifié des faits pour lesquels ils sont poursuivis.
A noter que sur les 12 accusés, 11 étaient présents à l’audience de mercredi à savoir Cécé Raphaël Haba, Marcel Guilavogui, Claude Pivi, Moussa Tiégboro Camara, Ibrahima Camara, Aboubacar Diakité dit Toumba, Blaise Goumou, Moussa Dadis Camara, Mamadou Aliou Keita, Abdoulaye Chérif Diaby et Paul Mansa Guilavogui.
Dans le souci de coopérer pleinement pour la tenue effective et la réussite du procès des massacres du 28 septembre 2009 qui a démarré le mercredi 28 septembre, la République de Guinée et la Cour pénale internationale (CPI) ont signé un protocole d’accord.
Cet accord qui a été signé par le procureur de la CPI, Karim Khan et le président de la transition de la Guinée, le colonel Mamadi Doumobouya, porte entre autres sur le respect de la charte de la transition en vigueur en Guinée, l’assistance technique de la CPI au procès du 28 septembre et le partage des informations entre l’État guinéen et le bureau de la CPI sur l’évolution des audiences de ce procès.
Dans un communiqué publié mercredi, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), l’Organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) et l’Association de victimes parents et amis des événements du 28 septembre 2009 (Avipa) ont salué l’ouverture du procès et ont exhorté les autorités guinéennes à mener « un procès équitable, impartial et transparent, respectueux des droits de toutes les parties ».
Le 28 septembre 2009, lors d’une manifestation menée contre le projet du chef de la junte militaire à l’époque, Moussa Dadis Camara, de se présenter à l’élection présidentielle, environ cinquante mille personnes se sont regroupées au stade de Conakry.
Cette manifestation a été durement réprimée par l’armée causant « plus de 150 morts, des centaines de blessés, de nombreuses victimes de crimes sexuels et de disparitions forcées », a souligné l’ONU dans un rapport.