Les autorités justifient cette interdiction en invoquant un prétendu « non-respect du contenu des cahiers des charges ». Cependant, cette explication n’a pas été détaillée aux médias concernés. Talibé Barry, directeur de FIM FM, a décrit la visite d’un huissier de justice, accompagné de l’Autorité de régulation des postes et télécoms (ARPT) et d’un gendarme, qui a notifié la décision sans en expliquer les raisons précises. Barry interprète cette interdiction comme l’aboutissement d’un processus de musellement de la presse, engagé par la junte au pouvoir.
Cette interdiction survient alors que les fréquences de plusieurs médias sont brouillées depuis plus de six mois. Parallèlement, un Observatoire guinéen d’autorégulation de la presse (Ogap) a été créé par des organisations de médias pour répondre aux critiques du Premier ministre Bah Oury, qui avait exigé plus de responsabilité et de professionnalisme des journalistes. Le président de l’Association guinéenne de la presse en ligne, Amadou Tham Camara, appelle le gouvernement à expliquer les raisons des brouillages et à rétablir les médias concernés.
Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de presse, Sékou Jamal Pendessa, critique cette création de l’Ogap, la voyant comme un moyen pour le gouvernement d’exercer un contrôle supplémentaire sur les médias.
Source : Tout Africa