Les casques bleus issus du contingent guinéen tombés au front ont été honorés par la nation guinéenne.
Morts à Kidal le 12 fevrier dernier, ces soldats de la paix ont été inhumés ce vendredi 19 février en présence de plusieurs personnalités de premier rang de leur pays, nous rapporte Rfi.
Les casques bleus guinéens élevés au rang de héros.
Les casques bleus guinéens qui ont été tués à Kidal la semaine dernière ont été mis en bière ce vendredi 19 février à Conakry (la capitale du pays). Au cours d’une ultime cérémonie d’hommage national, Mohamed Diané, le ministre guinéen de la Défense, la gorge nouée, a tenu à leur rendre un vibrant hommage au nom du peuple tout entier : «Le vendredi 12 février 2016 restera un jour funeste pour le peuple de Guinée et pour les forces armées guinéennes. La disparition de ces soldats et les séquelles de cet attentat seront difficiles à porter tant pour les blessés que pour les familles. Cependant, ils trouveront réconfort en sachant que leurs enfants nous ont quittés en héros de la liberté pour l’humanité. »
En présence de la première dame de Guinée, Djénè Kaba Condé, des proches des militaires tués ainsi qu’une forte délégation de l’Etat malien et de laMinusma, cette cérémonie a été pleine d’émotion et de regret. Mais les Guinéens continuent à se poser mille et une questions sur les circonstances réelles de ce malheureux incident. Privilégiant l’approche pédagogique, le ministre de la Défense a déclaré : « Le métier des armes n’est pas un métier comme les autres. Il est fait du sens de devoir, de l’esprit de sacrifice, de l’amour de la patrie, de l’appel à la discipline. Il exige du déroulement, il recommande du courage car il comporte l’acceptation du risque. »