L’ancien chef rebelle ivoirien a longtemps bénéficié des conseils et des largesses de son grand frère burkinabè. Aujourd’hui, Guillaume Soro réagit pour la première fois aux événements qui ont précipité la chute de Blaise Compaoré.
Jeune Afrique : Blaise Compaoré était votre allié, certains disent même votre mentor. Sa chute n’est-elle pas un coup dur ?
Guillaume Soro : La situation actuelle au Burkina est sensible. Je ne voudrais pas qu’un seul de mes propos soit sujet à interprétation. Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina ont toujours été excellentes, et je souhaite qu’elles le demeurent.
Mais lui avez-vous rendu visite à Yamoussoukro ?
Je vous répondrais non que ça sonnerait faux. Bien sûr que je lui ai rendu visite, et je l’ai trouvé en pleine forme.
Est-il vrai que le lieutenant-colonel Zida était l’officier de liaison que Compaoré avait envoyé auprès de vous ?
J’ai été en exil au Burkina et je connais beaucoup d’officiers de ce pays. Le lieutenant-colonel Zida était dans la sécurité du président, comme beaucoup d’autres. Vous parlez d’officier de liaison, mais je tiens à affirmer qu’il n’a jamais existé d’officier de liaison entre Blaise Compaoré et moi.
Vous êtes-vous parlé depuis la chute de Compaoré ?
Je ne pense pas que cela ait un intérêt particulier.
Les militaires burkinabè devraient-ils s’effacer du devant de la scène ?
Ce n’est pas à moi de donner mon opinion sur les affaires intérieures de ce pays frère. … suite de l’article sur Jeune Afrique
Source: Jeune Afrique