L’Hôtel Onomo de Bamako a servi de cadre, le mardi 19 juin 2018, à la tenue de l’atelier de formation sur les droits de l’homme dans le cadre de la justice militaire. Cet atelier de deux jours est organisé par la Division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma. Ledit atelier a pour objectif, d’une part de renforcer les capacités des membres et partenaires de la justice militaire en matière de prévention des violations des droits de l’homme, de promotion et de protection des droits de l’homme ; d’autre part de renforcer le cadre de dialogue et de collaboration entre les juridictions militaire et de droit commun et les départements ministériels concernés. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Directeur de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, Guillaume N’Gefa a fait savoir que la meilleure réponse aux violations des droits de l’Homme, c’est la justice.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le ministre de la défense et des anciens combattants, Tiena Coulibaly, en présence du ministre des droits de l’Homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, du ministre de la justice, Hamidou Y Maïga, du ministre de développement local, Zoumana Mory Coulibaly, du Représentant du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations-Unis au Mali, Guillaume N’Gefa, non moins, Directeur de la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali).
Dans ses mots de bienvenue, Guillaume N’Gefa a souhaité la durabilité du partenariat entre sa structure et la justice militaire malienne afin de mieux répondre aux aspirations du Mali dans le domaine de la lutte contre l’impunité, de la prévention, de la protection et de la promotion des droits de l’homme. Il a mis l’accent sur la violation des droits de l’homme au Mali. « La meilleure réponse à ces violations des droits de l’Homme, c’est la justice. La justice militaire qui fonctionne est effectivement le meilleur moyen, de rassurer tout le monde et de mettre un terme à toute campagne de désinformation sur les réseaux sociaux », a-t-il dit.
En organisant le présent atelier, Mme le ministre des droits de l’homme, Me Kadidia Sangaré Coulibaly a fait savoir que la MINUSMA marque un pas supplémentaire dans le sens de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme au Mali, notamment le respect du Droit International des Droits de l’Homme, du Droit International Humanitaire, du Droit Pénal International et la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes. Elle a souhaité à ce que les soldats maliens reçoivent un traitement juste et équitable devant la Justice.
Selon le ministre de la justice, Hamidou Y Maïga, le déploiement de la force publique, sous les différentes formes qu’elle peut revêtir, doit être encadré strictement de manière à faire observer les règles qui sont édictées pour prévenir, réprimer et sanctionner les auteurs d’actes d’agressions mettant en cause non seulement la paix et la cohésion sociales, mais aussi la vie et les biens des citoyens. Pour sa part, le ministre de la défense et des anciens combattants, Tiéna Coulibaly a souligné que la justice militaire est appelée à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre l’impunité et l’affermissement de l’Etat de droit.
« En effet, de façon récurrente, nos forces armées sont accusées d’exactions ou d’exécutions sommaires, souvent sans la moindre circonspection qui sied en la matière. Chaque fois que nous avons eu le moindre doute sur l’éventualité de tels actes imputables aux nôtres ; j’ai instruit le Procureur militaire d’ouvrir les enquêtes appropriées. Ma conviction est définitivement établie que seule une armée respectueuse des droits de l’Homme peut remporter une guerre asymétrique. Nous allons extirper des rangs de l’armée tous ceux qui, délibérément, viole les droits de l’Homme », a-t-il dit. Cependant, il a signalé que le gouvernement du Mali n’acceptera pas le dénigrement de l’armée malienne.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain