La journée d’hier, jeudi 19 courant, a été assez mouvementée dans le Nord et le Centre du pays, plus précisément dans les Régions de Tombouctou et de Ségou. Dans la cité des 333 Saints, très tôt dans la matinée, des échanges de tirs ont eu lieu entre les jeunes du quartier Abaradjou et des Hommes armés. Des morts ont été constatés à Tombouctou dont deux enfants mineurs (selon le CMA) ;et le bilan du coté de Nioro était au moins de 2 morts (dont le Commissaire chargé de la ville et un manifestant) , vingt-deux (22) blessés,des engins brûlés et des armes emportés .
La Région de Tombouctou était encore sous haute tension, hier, jeudi 19 septembre, durant presque toute la journée. Selon nos contacts sur place, les Habitants du quartier Abaradjou ont débuté la journée sous le sifflement des tirs d’armes. Toujours, selon des informations locales, ces émeutes ont été déclenchées quand des Hommes armés ont tenté de forcer un check point mis en place par un groupe de jeunes dudit quartier.
Dans la matinée, des jeunes ont occupé des endroits qu’ils soupçonnent être des lieux où habitent des Hommes armés non identifiés. Selon des sources concordantes, ces jeunes ont incendié des engins appartenant à ces personnes qu’ils soupçonnent d’être des malfaiteurs. Ce qui a provoqué une bagarre entre les deux parties. Les altercations ont fait des morts et des blessés graves.
Pour la petite histoire, ces jeunes d’Abaradjou avaient décidé de sécuriser eux-mêmes leur quartier après l’enlèvement de deux des leurs par des Hommes armés non identifiés. Leur libération a été effective après des mobilisations des mêmes jeunes et la médiation discrète des notables du quartier. Les ravisseurs avaient demandé 40 millions de francs CFA en guise de rançon (lire dans nos deux dernières parutions).
Au même moment, à Niono, Cercle de Dioïla, Région de Ségou, d’autres jeunes manifestants qui réclamaient le départ du Commissaire de police de la localité ont mis le feu dans les locaux du Commissariat de police. Mais là, selon le gouvernement, il y a eu deux morts (dont le commissaire et un Civil) ,22 blessés dont 4 graves et des armes emportés « les auteurs et complices de ces actes ignobles que rien ne justifie, seront identifiés et traduits devant la justice » a rassuré le gouvernement dans un communiqué rendu public hier début soirée. Aux dernières nouvelles, c’est la Gendarmerie qui est intervenue pour calmer la situation. Nous y reviendrons !
A. Haïdara
LE COMBAT