Instauré depuis le 16 avril 2024, les forces vives du cercle de Bankass ont levé, sous conditions, le 30 avril dernier, le blocus sur la route nationale numéro 15 (RN15). C’était à la suite de plusieurs médiations de personnes de bonne volonté ainsi que les assurances données par les plus hautes autorités du pays. En outre, les Jeunes ont promis de reprendre de plus belle leurs actions de désobéissance civile tant que ces promesses ne sont pas suivies d’initiatives probantes pour la sécurisation totale des personnes et de leurs biens dans la région.
Après plusieurs médiations de personnes bonne volonté et les assurances données par les plus hautes autorités, les forces vives du cercle de Bankass ont décidé de suspendre, sous conditions, leurs actions de désobéissance civile consistant à empêcher toute circulation sur la route nationale 15 (RN15).
En effet, suite à l’enlèvement de 2 bus de transport avec tous leurs passagers le 16 avril, une énième du genre dans la région, les forces vives de l’ensemble des 12 communes du cercle de Bankass ont décidé de faire entendre leur voix par des actions de désobéissance civile en plus de leur refus de participer à la phase régionale du Dialogue inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation nationale en cours au Mali.
Pour rappel, ces manifestants réclament entre autres, l’installation d’un camp militaire dans la région, des opérations de ratissage de l’armée contre les assaillants ainsi que des initiatives fortes pour la libération de tous les otages entre les mains des groupes armés terroristes.
Un message qui semble être, cette-fois-ci, bien entendu par les plus hautes autorités du pays, puisque dans allocutions lors de la levée de ce blocus, le 30 avril dernier, Mamoudou Guindo, le Président du conseil local de la Jeunesse de Bankass dit avoir reçu des réactions à tous les niveaux, autant du côté des plus hautes autorités du pays que de personnes de bonne volonté. C’est pourquoi, bien que le but recherché n’est pas encore totalement atteint, les forces vives du cercle ont décidé d’observer, un temps, les promesses tenues, à savoir l’instauration des escortes militaires et l’engagement d’actions solides pour la libération rapide de tous les otages.
M. Guindo a par ailleurs tenu à préciser que contrairement à certaines allégations qui visent à jeter du discrédit sur leur combat, la jeunesse de Bankass n’est manipulée par aucune personne ni des chasseurs Dozos, ni des politiciens. C’est juste, selon lui, une manifestation spontanée de citoyens meurtris par plusieurs années de souffrance causée par l’insécurité et la violence.
Il faut noter que le pays Dogon et plus particulièrement le long de la route nationale numéro 15 (RN15) continue de vivre le cauchemar du terrorisme et de l’extrémisme violent. Depuis le début de cette crise du centre, les attaques, les engins explosifs improvisés (EEI) et les enlèvements de civiles innocentes dont la dernière date du 16 avril dernier sont le quotidien des populations de cette partie du centre du Mali.
Une série d’enlèvements de véhicules de transport qui a commencé en novembre 2021 ou trois bus ont miraculeusement disparu avec tous leurs passagers sans laisser de trace dans la nature.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS