La phase nationale du Dialogue inter-Maliens se tiendra du lundi 06 mai au 10 mai 2024 au CICB. Après les phases communales, régionales, du District, des Ambassades et Consulats ainsi que dans les Universités de Bamako et Ségou, cette dernière phase est une compilation de toutes les recommandations afin d’avoir un document de référence qui trace, pour la Nation malienne, les sillons d’une paix durable.
Aussitôt son annonce par le président de la transition, le col. Assimi Goïta lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2023, le train du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale n’a plus pas tardé à démarrer malgré la réticence des certains sceptiques de monter à bord.
Après les phases communales (13-15 avril), régionales, du District, des Ambassades et Consulats (20-22 avril) ainsi que dans les Universités de Bamako et Ségou (19, 20 et 22 avril) qui ont été d’ailleurs érigées en 20e région du dialogue vue leur rôle prépondérant dans ce processus, nous voilà au seuil de la phase nationale prévue du lundi 06 mai au 10 mai 2024 au Centre international des conférences de Bamako (CICB).
Cette phase est l’ultime étape de consolidation de tous les échanges, de tous les rapports des régions et des missions diplomatiques et consulaires, des contributions des universités, des institutions, des autorités administratives indépendantes, des chercheurs, afin de permettre aux Délégués d’élaborer un document de référence qui trace, pour la Nation malienne, les sillons d’une paix durable.
Il faut noter que dans le souci de faire l’inclusivité comme recommandé par le président de la transition, le Col. Assimi Goïta, initiateur du Dialogue, le comité mis en place pour le pilotage de ce Dialogue a, parallèlement aux différentes phases, également engagé des démarches auprès de toutes les Institutions de la République, des anciens Chefs d’Etat et leurs épouses, des anciens Premiers ministres, des Autorités administratives indépendantes, des Autorités et légitimités traditionnelles, des Confessions religieuses, des Organisations socioprofessionnelles et de la Société civile, des associations de femmes et de jeunes, des Syndicats, des partis politiques, de la presse afin de les sensibiliser et prendre leurs suggestions pour la réussite de cette concertation nationale. « Chaque force rencontrée a eu l’occasion de décliner ses idées, ses critiques et ses contributions » a indiqué le comité de pilotage.
Il faut rappeler que cette initiative de réappropriation du processus de paix est intervenue à un moment ou le Mali avait d’énormes difficultés avec l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, 10 ans après sa signature.
« Capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui subsistent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct Inter-maliens pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires », a expressément annoncé le président de la transition, Chef de l’Etat pour semer la graine de ce processus vital pour la paix.
Vue l’importance et les défis en face, cette annonce de réappropriation du processus de paix a aussitôt été suivie par l’installation du Comité de Pilotage le 05 février, et ensuite de l’organisation d’un atelier de validation des Termes De Référence (26-29 février) dont le document des TDR a été officiellement remis au Chef de l’Etat le 04 mars 2024.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS