Les grèves incessantes et consécutives ne font que rabaisser le niveau de nos élèves. Chaque année, les résultats deviennent de plus en plus catastrophiques dans notre pays devant les regards inertes des parents.
Le front social est en ébullition au Mali. Après les grèves de 72h et 120h, les enseignants signataires du 15 octobre envisagent observer encore une autre grève, faute de satisfaction de leurs doléances. Face à la gravité de la situation, l’enseignement fondamental et le cycle secondaire des établissements publics restent paralysés sur toute l’entendue du territoire.
À travers ces grèves récurrentes, les populations ont su que les responsables n’ont pas de considération pour les pauvres citoyens qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants dans les écoles privées. Sinon un gouvernement responsable, qui se soucie réellement de l’avenir des élèves, aurait dit la vérité aux enseignants.
Au lieu de faire des propositions concrètes aux enseignants, il berne les citoyens en leur faisant croire que beaucoup d’améliorations sont en cours au sujet des conditions de vie et de travail des enseignants.
À en croire Issiaka Coulibaly, directeur d’école, «Les programmes doivent être achevés avant les examens de fin d’année, pour permettre aux élèves de mieux aborder les différents sujets. Du coup, ces grèves incessantes vont beaucoup peser sur le niveau et les résultats de l’année. Mais en réalité, il faut signaler un manque de volonté de la part du gouvernement».
Selon Nouwegue Sanogo, étudiant à la “FSEG”, les élèves n’ont d’autre solution que de voir le temps filer sous leurs yeux pour se retrouver face aux examens, démunis de connaissances.
Par ailleurs, les conséquences de ces grèves sont énormes non seulement pour les enseignants mais aussi pour les élèves qui sont les plus touchés. Ces grèves ne font que des ravages chaque année sur l’amélioration du niveau de nos élèves.
Daouda S. Dao, Stagiaire
Le Débat