Cette école de référence est prise en otage aujourd’hui par une nouvelle génération d’élèves qui se soucient peu de leur avenir. Selon la Direction de l’Ina, depuis la rentrée des classes 2017-2018 jusqu’au mois de mars dernier, les cours se poursuivaient normalement. Avant que le comité Aeem de l’Ina n’orchestre le blocage des cours, après la marche de soutien aux étudiants de Kabala qui réclamaient une route.
Le Comité Aeem de cet établissement conditionne la reprise des cours à la satisfaction d’un certain nombre de revendications. Il s’agit de la dotation des ateliers en matières premières. À ce sujet, une partie des matières premières a été livrée, le reste est en cours de livraison. Les élèves de cet institut demandent en outre de désengorgement de la devanture de l’Ina. Toute chose qui dépasse la compétence de leur administration et requiert l’aide de la mairie du District et du gouvernorat de Bamako. En clair, ni la direction de l’Ina ni le ministère de la Culture n’a une solution à ce problème dans l’immédiat. Le ministère de la Culture a même entamé des démarches pour trouver un nouveau site pour l’Ina.
Le Comité Aeem réclame également de l’argent pour financer une journée culturelle des élèves. Ce qui se fait tous les ans, mais le Comité Aeem juge insuffisante la somme d’argent allouée en rapport avec le nombre d’activités programmées. Il demande par ailleurs la dotation de la salle informatique. Or, le budget mis à la disposition du ministère de la Culture, pour l’Ina, ne peut faire face à l’achat de tout ce matériel. Mais la direction des finances dudit ministère se propose d’en acheter au compte-goutte.
En somme, tous les points de revendications soulevés par ces élèves ont été pratiquement pris en compte par la Direction de l’Ina. Tout le blocage viendrait de l’actuel secrétaire général de l’Aeem, qui est en classe de terminale. Selon leurs propres textes, un étudiant terminaliste ne peut être secrétaire général de l’Ina parce qu’il est vers la sortie et doit se concentrer sur ses stages de fin de cycle. Mais ce jeune est non seulement secrétaire général, depuis 02 ans, mais en plus, il dit avoir pris du galon pour avoir intégré le bureau de Coordination de l’Aeem.
Ce nouveau statut lui donne tous les droits de manipulation sur les autres élèves, car il se dit intouchable. Cette situation arrange certains élèves qui n’ont pas compris que leur avenir est pris en otage au nom d’une série de revendications. Pour l’instant, leurs camarades du Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté continuent normalement leurs cours.
K.T.
Le Reporter