Après son point de presse organisé, le jeudi 14 février 2019, le ministère de l’Education nationale menace de prélever les jours de grève sur les salaires des enseignants grévistes. En riposte, la plateforme des syndicats des enseignants dépose sur la table du gouvernement un nouvel préavis de grève de 15 jours.
Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale avait fait l’état des lieux des négociations avec les syndicats. Selon lui, sur les dix points de revendication des enseignants, un accord a été trouvé sur six points. Il s’agit, entre autres, de l’octroi d’une prime de documentation; de l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en conseil des ministres; de la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des diplômés des sortants de l’école normale supérieure (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ÉNI et IPR/IFRA ainsi que toutes les grandes écoles ( ENI, IPR/IFRA, ENETP, Conservatoire Balla Fasseké); de l’ application effective et immédiate du décret n° 2016-0001/ P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission; de l’annulation des décrets n°2018-0800/ P-RM du 19 octobre fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et n°2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels; de l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe. Aux dires de Kinane Ag Gadeda, les deux parties sont parvenus à un accord partiel sur l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation et la création des organes prévue par le décret n°2018-0067/P-RM du 26 janvier 2018, fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Toujours de l’avis du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, le désaccord entre le gouvernement et les syndicats existent au niveau des points 2, 6 et 10.
Malgré ses “avancées”, les enseignants continuent leur mouvement de grève qui paralyse les écoles publiques. Pour plier les enseignants à regagner les classes, le ministère de l’Education nationale sur instruction du ministère des Finances et de l’Economie vient de brandir une menace de couper les jours de grèves sur les salaires des grévistes. Cette décision date du 15 février dernier.
En riposte à “l’inaction du gouvernement de faire des propositions concrètes”, les syndicats des enseignants grévistes viennent de déposer un nouvel préavis de grève de 15 jours qui commence à partir du 11 mars 2019. A cette allure, la reprise des cours n’est pas pour demain.
Z.M.K
Source: L’Indicateur du Renouveau