Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a condamné samedi 23 février 2019, l’attaque perpétrée contre des membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) dans la zone de Siby le vendredi 22 février 2019.
Cette attaque du vendredi qui a coûté la vie à trois Casques bleus du contingent guinéen de la MINUSMA et a occasionné trois blessés a été condamnée par Antonio Guterres le samedi dernier. À en croire le secrétaire général des Nations Unies, toute attaque contre les forces de maintien de la paix des Nations unies est qualifiable de crime de guerre, lit-on sur le site des Nations Unies qui précise que le patron de l’ONU appelle les autorités maliennes à « identifier et rapidement traduire en justice les auteurs de cette attaque.
Cette bavure est également condamnée par le conseil de sécurité des Nations-Unies. Celui-ci invite également le gouvernement malien à agir rapidement pour situer les responsabilités et les traduire devant la justice. Le conseil de sécurité rassure également le Représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, les forces de sécurité maliennes ainsi que celles du sahel son soutien indéfectible.
En ce qui concerne la situation générale en matière de sécurité au Mali, il a tenu à exprimer toute son inquiétude. Le conseil de sécurité déplore la dimension transnationale que prend le terrorisme dans le sahel. Pour finir, un appel a été lancé aux autorités maliennes dans le cadre de la mise en œuvre rapide de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Il faut rappeler qu’après cette attaque de Siby contre des forces onusiennes, le camp Boubacar Sada Sy de Koulikoro a également été victime d’une attaque kamikaze le dimanche 24 février 2019. Toutes ces deux attaques sont survenues justes après un raid de la Barkhane contre des véhicules suspects dans la région de Tombouctou le jeudi 21 février 2019. Une attaque suite à laquelle, onze terroristes ont péri dont un adjoint de Iyad ag Ghaly. L’attaque de Siby ainsi que celle de Koulikoro seraient-elles des contre-offensives ou des signes de mécontentement de la part des terroristes ? En tout cas, ces faits ont été trop proches pour relever du simple hasard.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays