Les multiples grèves des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre font parler d’elles. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) rompt le silence comme elle l’a toujours fait quand il s’agit d’une atteinte aux droits de l’Homme. Elle a appelé le gouvernement et les syndicats à avoir une solution durable à ces grèves dans un bref délai.
Dans son communiqué en date du 22 février, la commission dirigée par Me Malick Coulibaly s’est prononcée sur la situation de la crise de l’école malienne. Fermeture de certains établissements scolaires au centre et au nord à cause de l’insécurité, et la grève des enseignants sont les crises qui préoccupent cette structure de défense de droits de l’Homme. « La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation au regard des conséquences gravissimes de la fermeture de nombreux établissements scolaires au centre et au nord du pays », écrit -elle dans son communiqué avant d’ajouter : « De même, la CNDH est profondément préoccupée par les grèves récurrentes des syndicats de l’enseignement public compromettant sérieusement l’année scolaire en cours et, par ricochet, le droit à l’éducation des milliers d’enfants issus principalement des milieux défavorisés ».
Face à ces crises que vit l’école malienne, la CNDH invite le Gouvernement à initier les mesures appropriées permettant la scolarisation des enfants déplacés ou demeurant dans les zones en proie à l’insécurité. Aussi, appelle-t-elle le Gouvernement et les syndicats à trouver dans les meilleurs délais une solution durable aux grèves à répétition dans le strict respect des droits constitutionnels à la grève et à la liberté syndicale. «Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », lit-on dans le communiqué.
Il faut aussi signaler que l’AEEM a entamé, depuis hier, une grève de 72 heures pour demander à l’Etat et les syndicats d’avoir une solution définitive à ces grèves des enseignants.
Boureima Guindo
Source: Le Pays