Depuis plusieurs mois, les travailleurs maliens de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Aujourd’hui, les cheminots ont 9 mois de salaire impayés. Furieux de cet état de fait, ils ont entamé une grève de la faim ayant fait des victimes. Conscients de cet état de fait, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), présidé par Me Malick Coulibaly a produit un communiqué le 27 février 2019 pour signaler que la situation des travailleurs du chemin de fer demeure désastreuse. A cet effet, la CNDH invite le Gouvernement à apurer dans les meilleurs délais sur la base d’un chronogramme acceptable l’ensemble du passif tout en continuant à payer les salaires.
«En dépit du paiement de deux mois de salaires sur instruction du Premier ministre, Chef du Gouvernement, les travailleurs maliens de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) cumulent à ce jour neuf mois d’arriérés de salaire. Il en résulte indubitablement une détresse pour lesdits travailleurs et les membres de leurs familles. Ainsi, de nombreuses familles ont été expulsées ou sont sous le coup d’une menace d’expulsion de leurs logements ; les enfants sont privés d’école pour non-paiement des frais de scolarité ; l’accès à la santé n’est plus garanti aux dites familles et certaines personnes seraient décédées faute de soins appropriés », c’est ce qui ressort du communiqué de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) en date du 27 février 2019. Face à cette situation extrêmement pénible, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) remercie le Gouvernement pour le paiement des deux mois d’arriérés intervenu le 23 janvier 2019. La CNDH signale que la situation des travailleurs demeure désastreuse. A cet effet, la CNDH invite le Gouvernement malien à apurer dans les meilleurs délais sur la base d’un chronogramme acceptable l’ensemble du passif tout en continuant à payer les salaires. Elle encourage le Gouvernement à poursuivre les efforts tendant à mettre à flot l’entité économique pour le bien des travailleurs et des populations riveraines des rails tout autant éprouvées. Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée. Rappelons que les cheminots étaient face à la presse, le jeudi 21 février 2019 à la Gare Ferroviaire de Bamako pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Au cours de ladite conférence de presse, les cheminots ont fait savoir qu’ils ont 9 mois de salaires impayés. Furieux de cet état de fait, les cheminots ont entamé une grève de la faim il y a de cela plusieurs jours. A plus de 70 jours de grève de la faim, les cheminots comptent aujourd’hui 5 cas de décès. Conscients de toutes ces raisons, les associations, leaders d’opinion, activistes, personnalités de toutes obédiences, citoyens de tous les horizons présentent à cette conférence de presse à l’allure d’un meeting ont invité le gouvernement malien à prendre toutes les dispositions nécessaires pour résoudre définitivement la question des cheminots le plus rapidement possible.
Source: Le Républicain