La coordination des Directions des finances et du matériel des départements ministériels, des Directions administratives et financières de la Primature et de la Présidence, des Directions des Ressources humaines et les Cellules de Planification et de la Statistique a organisé le mercredi dernier un meeting d’information à la Bourse du travail. L’objectif portait sur le compte rendu des séries de grèves, et surtout les nouvelles actions à entreprendre pour faire aboutir leurs revendications, notamment pour bénéficier des mêmes primes que celles accordées aux cadres du Budget et du Contrôle Financier.
D’entrée de jeu, le coordinateur du mouvement des DFM, des DAF, des DRH et des CPS, M. Sinayoko, s’est réjoui de la réussite de la grève, dont le taux a atteint les 98 %. Seule la DFM du Ministère des Affaires étrangères n’a pas observé le mot d’ordre, parce que la directrice aurait menacé de sévir contre quiconque tenterait de rester à la maison. Une attitude dénoncée par le conférencier, qui pense que la grève est un droit constitutionnel. Il invite cependant ses camarades à ne pas céder à la pression ou les intimidations. Une lutte syndicale est une lutte à haut risque. C’est-à-dire qu’il faut s’attendre à tout jusqu’à la satisfaction des doléances.
Pour les nouvelles actions à entreprendre, la Coordination projette deux grèves dès le début du mois de décembre. La première, qui commence le 3, durera cinq jours, la seconde suivra immédiatement. C’est-à-dire le lundi 11 décembre, pour la même durée, soit une grève de dix jours ouvrables. M. Sinayoko a demandé à ses camarades chargés du traitement des salaires, à ne pas toucher aux dossiers pendant les périodes de grève. Ce qui met en évidence que lesdites grèves n’ont qu’un seul objectif : prendre les salaires du mois de décembre en otage. Nous sommes déterminés à aller au bout, jusqu’à la satisfaction de nos doléances, a-t-il martelé.
A la question de savoir si des négociations sont en cours avec le département de la Fonction Publique, M. Sinayoko soutient que c’est seulement la Primature qui les a reçus pour parler de la situation des Dfm, Drh, Cpas, Daf. C’est à la suite de cette rencontre qu’un conseiller technique du PM a promis de rendre compte afin que Mme Diarra Racki Talla reçoive les membres de la Coordination. Pourquoi attendre la Primature pour réagir, la raison est que la ministre de la Fonction Publique ne reconnait même pas ladite Coordination. Dans ces conditions, il ne peut y avoir entre les deux parties qu’un dialogue de sourd. En attendant de trouver une solution, la Coordination maintient ses préavis de grève du 3 au 7 décembre, et du 11 au 15 décembre 2018. C’est pour prendre uniquement les salaires en otage. Une menace réelle sur la cohésion sociale. Wait and see.
Mahamadou TRAORE
Source: Aujourd’hui