L’imam de la grande mosquée de Bamako, Koké Kallé, aurait été destitué. L’information est confirmée par des sources proches de ce haut lieu de culte musulman, situé au cœur de Bagadadji, l’un des vieux quartiers de la capitale malienne, où vivent les familles fondatrices de Bamako, notamment les Touré.

En effet, apprend-on, le dimanche 7 juin 2020, Koké Kallé, l’imam de la grande mosquée de Bamako, a été destitué sur ordre du patriarche des Touré, la famille fondatrice de Bamako.

Les circonstances de cette destitution, première du genre dans l’histoire de ce sanctuaire musulman précolonial, restent, pour le moment, floues. Certaines indiscrétions les lieraient à une affaire de mœurs, ou l’imam aurait eu une relation adultérine, qualifiée par d’autres de concubinage depuis quelques années. A un autre niveau, l’affaire serait liée à la descendance même de l’Imam. Certains lui réfutent sa filiation directe avec son defunt père, dont il serait un neveu et non un fils.

En tout état de cause, Bamakonews.net a joint au téléphone le régisseur de la grande mosquée de Bamako, M. Touré qui a bien voulu confirmer la destitution de Koké Kallé, sans donner plus de détails.

»Le vieux n’a pas encore désigné de successeur. Ce sera probablement dans la semaine », explique notre interlocuteur, faisant allusion au patriarche des Touré.

Le régisseur n’a pas donné plus de détails de cette inattendue destitution qui fait l’objet de tous les commentaires sur les réseaux sociaux et sites web maliens.

Pour rappel, la grande mosquée de Bamako est le plus grand sanctuaire religieux islamique de la capitale malienne. Elle a été reconstruite en 1970 sur fonds saoudien.

En 2017, la mosquée a été rebaptisée du nom de l’ancien Roi saoudien Fayçal Ibn Abdoul Aziz.

Le désormais imam déchu avait remplacé Souleymane Kallé, un des fils du légendaire Balla Kallé. En principe, c’est son adjoint qui assure l’intérim en attendant la désignation officielle d’un nouvel imam.

Aly Bocoum

Source: Bamakonews