«Plus de 40 personnes ont été froidement abattus dont deux chefs de villages égorgés par les éléments des FAMa», selon un communiqué de l’association Tabital Pulaaku, qui précise que « les victimes sont toutes de paisibles populations civiles trouvées et tuées dans leurs villages, sur les marchés ou dans les foires, qui n’ont commis pour tout crime que celui de leur appartenance ethnique. »
Le drame se serait déroulé, le vendredi 05 juin 2020, lorsqu’ un détachement de l’armée malienne composé de plus de « 40 véhicules pick-up lourdement armés » s’est rendu dans le village peul de Binédama (Commune de Madougou, cercle de Koro).
«Après avoir encerclé et investi le village, les militaires ont arrêté et froidement abattu 29 personnes dont deux femmes (de 70 et de 63 ans) et une fille de 9 ans», détaille Tapital Pulaaku dans son communiqué publié, le samedi 6 juin 2020.
Interpellé, sur la question, le ministre de la Défense ne confirme pas la responsabilité de l’armée, rappelant que son rôle : c’est de protéger toutes les populations maliennes. Et de notifier, par la suite, qu’une enquête a été ouverte sur ces nouvelles accusations.
Dans la lutte antiterroriste au centre du Mali, les forces armées son régulièrement accusées d’exactions contre des civils. Des associations de défense des droits humains appellent à diligenter une enquête internationale indépendante.
Depuis le début de l’année, des centaines de populations civiles ont trouvé la mort lors des attaques attribuées à l’armée ou des groupes armés violents.
Aly Bocoum
Source: Bamakonews