De onze ministres, le nombre de femmes dans le nouveau gouvernement du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé a été réduit à neuf avec un ministère délégué. Des associations féminines crient à la violation de la loi 052.
Mme Barry Aoua Sylla est la seule ministre qui a fait son entrée dans le nouvel attelage gouvernemental du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé. Elle occupe le rang de la ministre Déléguée auprès du Premier ministre, (toujours chef d’orchestre de l’Economie et des Finances), chargée du Budget. Mme Barry était précédemment secrétaire générale du même ministère, dans le gouvernement sortant.
Sur les ministres restantes, six conservent à leurs postes. Il s’agit des ministres de l’Equipement et des Infrastructures, Mme Traoré Seynabou Diop, de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Kane Rokiatou Maguiraga, de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet Intallou et de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr. Diakité Assaïta Traoré.
Dans ce nouveau gouvernement, deux ministres ont changé de départements. L’ancienne détentrice du portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mme Kamissa Camara. Elle occupe désormais le ministère de l’Economie numérique et de la Prospective. Le département de la Promotion de l’investissement privé, des petites et moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat national est revenu à son collègue, Mme Safia Boly. Celle-ci était auparavant à la tête du ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie publique dans le précédent gouvernement.
Par ailleurs, les ministres de l’Innovation et de la Recherche scientifique, Pr. Assétou Samaké Migan, de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aida M’Bo du Travail et de la Fonction publique, chargée des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla n’ont pas été reconduites dans la nouvelle équipe.
Ces sorties réduisent le nombre de postes confiés aux femmes. Aujourd’hui, la nouvelle équipe se retrouve avec neuf femmes sur les 38 ministres nommés.
Cette nouvelle donne, selon des associations de promotions féminines “foule au pied la loi 052”. Adoptée par l’Assemblée nationale, le 22 décembre 2015, ladite loi prévoit un quota de 30 % de femmes dans les fonctions nominatives et électives. Le taux était allé à 34 % sous le gouvernement de Soumeylou Boubeye Maïga.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Le Témoin