L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Faculté des droits publics (FDPU) ont organisé, hier mardi 25 octobre, une journée scientifique sur la migration qui a été marquée par des communications et des débats sur la gouvernance migratoire et les efforts des migrants au Mali.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Doyen de la FDPU, le Dr Yacouba KONÉ ; du Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, le Dr Bouréima KANSAYE ; de la représentante de l’OIM au Mali, Vanessa CEYLI ; des enseignants et des étudiants.
L’objectif de cette Journée était de renforcer les capacités des étudiants et des Enseignant-Chercheurs dans le domaine de la gouvernance migratoire, plus spécifiquement les aspects de protection des droits des migrants ainsi que l’implication des acteurs locaux dans les instruments politiques de gestion des migrations.
Dans ses mots de bienvenue, le Doyen de la FDPU a affirmé que cette journée était l’occasion de réfléchir et de débattre sur une thématique aussi pertinente que d’actualité, c’est-à-dire, les droits des migrants et le cadre de gouvernance des migrations.
À son tour, le Recteur de l’USJPB, le Dr Bouréima KANSAGE, a précisé que l’agenda de cette journée scientifique est marqué par une conférence-débat en deux panels ayant comme thématique générale ‘’ les droits des migrants et le cadre de gouvernance des migrations au Mali’’.
Au terme de la journée scientifique, soutient le Recteur, les participants auront une meilleure compréhension du cadre juridique et politique et sur le Droit international de la migration.
Aussi, dit-il, elle permettra aux participants de renforcer leur compréhension des dynamiques liées au droit des migrants.
Le Recteur a affirmé qu’en plus de ses missions fondamentales qui lui sont attribuées par les textes de création, l’USJPB, pour donner plus d’efficacité à son action, s’est assignée 5 orientations stratégiques.
Selon lui, trois de ces orientations stratégiques ont un lien avec la question migratoire.
La représentante de l’OIM au Mali, Vanessa CEYLI, a expliqué que la pression démographique, la recherche de meilleures opportunités économiques, la culture de migration, la situation sécuritaire et le changement climatique étaient juste des facteurs qui expliquent le dynamisme des questions migratoires en Afrique de l’Ouest et au Mali.
« En tant qu’Agence des Nations Unies pour les Migrations, l’OIM pose le principe selon lequel les migrations s’effectuant en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société. Il est nécessaire cependant d’avoir une bonne gouvernance des migrations et d’assurer le respect des droits des migrants », a soutenu la responsable de l’OIM.
Elle a informé qu’un cadre de gouvernance des migrations internationales s’est développé avec le temps avec la prise de conscience du besoin d’une approche globale à la mobilité humaine et d’une coopération renforcée au niveau mondial.
Selon Vanessa CEYLI, dans le cadre d’un projet financé par le Royaume du Danemark pour ‘’renforcer la protection des migrants en Afrique occidentale et centrale par une gouvernance consolidée des migrations au Mali et au Niger’’, l’OIM s’engage à renforcer la participation de la société civile, des acteurs de la gestion de la migration et les associations des jeunes et des femmes au Mali.
Elle a souligné qu’une des activités clés de ce projet reposait sur l’organisation d’ateliers de sensibilisation sur les droits des migrants, le cadre de gouvernance des migrations, destinées aux jeunes universitaires.
Les thèmes exposés au cours de cette journée scientifique sur la migration sont entre autres : ‘’le Pacte mondial sur les migrations sures, ordonnées et régulières’’ ; ‘’les dynamiques liées aux droits des migrants’’ ; ‘’le cadre de gouvernance des migrations au Mali’’ ; ‘’ les problèmes particuliers de la migration dans les régions du Mali’’ ; ‘’ la migration en Afrique de l’Ouest causes, conséquences et solutions : cas du Mali ; ‘’la migration internationale en Afrique subsaharienne, cas du Mali : regards croisés sur le développement et la survie’’ ; le déplacement forcé des victimes de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes : entre désespoir et survie’’ ; ‘’ la migration, une alternative aux effets néfastes du changement climatique ? ; ‘’ la migration interne au Mali : cas des jeunes Dogons dans la région de Bandiagara’’ ; ‘’ la protection juridique des droits des travailleurs migrants au Mali : acquis et perspectives ‘’.
PAR MODIBO KONÉ
Source : Info-Matin