Pour lutter contre la corruption au Mali, l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité et AccountabilityLab-Mali, ont organisé le 27 septembre 2020 à l’hôtel Salam, la 3e édition de l’émission “Conversations citoyennes” sur l’Africbale. Le thème était : “Comment lutter efficacement contre la corruption au Mali ?”.
Les panelistes étaient Boubacar Badiaga, magistrat, Me Zana Sidiki Koné, Moussa Kondo, directeur-pays d’AccountabilityLab-Mali et le modérateur Ibrahim Maïga de Africbale.
Pour le magistrat Boubacar Badiaga, la corruption est l’abus d’une fonction publique pour le profit personnel. Elle est la perversion où le détournement du denier public. Le magistrat a expliqué la corruption active et passive. Il regrette qu’au Mali, on retrouve partout la corruption dans le secteur publique et privé. Et d’ajouter que la corruption est un phénomène très dangereux. Le Mali est un mauvais élève dans la lutte contre la corruption, a-t-il déploré.
M.Badiaga révèle que les maliens n’aiment pas la vérité et ne veulent pas lutter réellement contre la corruption. “Pour lutter contre la corruption au Mali, il faut que chacun prenne ses responsabilités car les maliens vivent, grandissent et meurent dans la corruption. Pour lutter contre ce phénomène, il faut formater les Maliens. Nos structures de vérification sont défaillantes et les hommes politiques manquent de volonté politique. Ces structures sont là pour la façade”, a-t-il souligné.
Le directeur-pays d’AccountabilityLab-Mali, Moussa Kondo, a rappelé les effets invisibles de la corruption. Pour lui, « la corruption tue l’espoir du développement du Mali». Et de regretter que «la corruption au Mali est très violente, elle est extraordinaire parce que notre corruption est unique à son genre. Il s’agit la corruption sociale…».
Me ZanSidiki Koné a décortiqué la grande et petite corruption. Pour Me Koné, les deux s’alimentent et produisent de même effet.
OUSMANE TOURE
Source: Journal le Véridique