En effet, de quoi s’agit-il ? M. Cissouma est un paisible fonctionnaire à la retraite à Kalaban-Coura. Pourtant, depuis plusieurs années, le fonctionnaire modèle qu’il a été, a de la peine à trouver le sommeil. La tristesse, la frustration, la colère ne le quittent plus à cause d’un acte de crapulerie, dont sa propriété foncière fait les frais.
Situé à Gouana, dans la proche périphérie de Bamako, son champ de 5ha est bien clôturé et contient des arbres fruitiers et une étable pour bovidés. C’est un titre foncier établi dans les règles de l’art depuis 1984 (soit 36 ans).
Mais à son grand étonnement, de téméraires agents des services du domaine et du cadastre de l’Etat ont eu l’outrecuidance d’y opérer, à son insu, une coupe sombre de 2ha sur lesquels ils ont établi un «vrai-faux» TF qu’ils ont cédé à une société minière de la place contre- on peut l’imaginer- une forte somme d’argent.
Au niveau des domaines de l’Etat, tout le monde reconnaît la propriété de M. Cissouma sur ce «bâti», mais depuis plusieurs semaines, il court derrière les mêmes agents pour obtenir la signature de ses titres individuels. En vain.
Nous reviendrons très largement sur cette affaire qui cache ses zones d’ombre dans nos éditions de la semaine.
Bacary Camara