Le contexte actuel au Mali ne prête pas aux descentes répétitives dans les rues pour d’éventuelles dénonciations. La branche de l’opposition pilotée par Soumaïla Cissé doit savoir raison garder pour ne pas conduire le pays au « chao ».
Depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de juillet-août 2018, l’opposition malienne ne cesse d’occuper les rues de Bamako. Leur troisième descente dans les rues de Bamako et intérieur du pays fut celle du samedi 1er septembre 2018. Pour cause, ses leaders dénoncent ce qu’ils nomment « fraudes électorales », « vol de voix de vote». Or le contexte actuel ne s’y prête.
En effet, depuis le 12 mars 2012, la crise politico-sécuritaire a ouvert le champ à une insécurité recrudescente, causée par l’occupation des régions du pays par les forces obscurantistes. Cette insécurité qui s’est transportée vers le sud avant d’être maîtrisée par les Forces de défense et de sécurité. Même si des poches d’insécurité existent quelques parts sur le territoire, celle-ci est très moindre aujourd’hui.
C’est dans ce contexte que les Maliens se sont rendus aux urnes le 29 juillet et le 12 août derniers pour élire le Président de la République, qui n’est autre que le sortant Ibrahim Boubacar Kéita.
De vives contestations ont suivi cette réélection que l’opposition qualifie de holdup électoral. Elle a alors descendu dans les rues presque tous les samedis pour protester contre et réclamer « ses voix ». En conséquence, le risque est grand pour que les terroristes se mêlent des manifestations et commettent des attentats terroristes.
Le Mali n’est pas prêt à revivre le scénario de 2012. L’opposition doit revoir donc sa copie et savoir raison garder pour ne pas empirer la situation.
Alexi
Source: LE RADAR