Il permettra de coordonner et de faciliter au sein de cet espace géographique, le dialogue et l’échange entre les acteurs concernés
L’hôtel Onomo de Bamako abrite depuis le 28 mai, un atelier sur l’institutionnalisation du réseau de Bio-sûreté du G5 Sahel auprès du secrétariat permanent de cette organisation sous régionale. Ce cadre de concertation entre experts qui prendra fin ce jeudi 30, a enregistré la participation d’au moins deux personnes par pays du G5 Sahel. Aussi, 6 ou 8 participants sont venus du côté des partenaires.
Ainsi, au cours de ces trois jours, les participants venus de Bamako, vont échanger autour d’un certain nombre de sujets. Il s’agit entre autres : d’examiner et d’adopter les statuts, note synthétique et règlement intérieur du réseau de bio-sûreté du G5 Sahel ; de définir les critères pour la demande officielle d’un ministère de la Santé d’un pays du G5 Sahel ; de définir les règles de communication interne, avec les partenaires techniques et financiers et de communication externe ; de développer un formulaire de clause de confidentialité pour les membres du réseau ; d’examiner et d’adopter la procédure opérationnelle standard pour le déploiement du laboratoire mobile ; de dégager la manière dont le réseau peut coopérer avec d’autres structures nationales ou régionales de lutte contre les épidémies et d’échanger sur les options de financement du réseau de Bio-sûreté du G5 Sahel.
Pour Dr Thérèse Samdapawinde Kagoné du centre Muraz, cette zone qui concerne le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad est souvent touchée par des épidémies, telles que : la fièvre à virus Ebola, la fièvre de la vallée du rift, la dengue et l’hépatite E. C’est pourquoi, il est nécessaire de conjuguer ensemble les efforts pour faire face à ces épidémies mortelles. Ainsi, le Mali dans le cadre de la riposte contre la maladie à virus Ebola avait bénéficié d’un appui technique de la République Fédérale d’Allemagne, par la dotation d’un laboratoire mobile. Cette donation a été suivie de la formation d’une équipe locale. Ce laboratoire est présentement hébergé par le Centre d’infectiologie Charles Mérieux du Mali.
Et Dr Thérèse d’ajouter que ce projet de Bio-sûreté vise à renforcer la capacité de prévention et de riposte transnationale par rapport aux menaces biologiques ou au bioterrorisme. De même, par cette approche, il s’agit d’arriver à mettre en place un cadre de concertation en matière de Bio-sûreté, afin de répondre plus efficacement aux risques biologiques dans la région.
Quant à Dr Odile Ouwe Missi Oukem de la fondation Charles Mérieux, elle s’est appesantie sur la nécessité d’une formation dans le but de mieux faire fonctionner ce laboratoire mobile. Chose qui permettra aux scientifiques désignés par les pays, de comprendre l’utilisation de techniques de laboratoire moderne ; la détection rapide des agents pathogènes dangereux ; la prise en compte des normes internationales de Bio-sûreté ; le déplacement et la mise en service rapide d’un laboratoire mobile.
Ces scientifiques constitueront une équipe d’intervention rapide du G5 Sahel qui peut être déployée sur le terrain en cas d’urgence a t-elle expliqué. Aussi, par ce laboratoire mobile, il s’agira de combiner des diagnostics des pathogènes hautement infectieux avec une installation rapide et simple au cœur de la crise.
Cet atelier de Bio-sûreté a été organisé par la Fondation Mérieux et le Centre d’infectiologie Charles Mérieux du Mali, en partenariat avec la Gesellschaft furs Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et l’Institut de Microbiologie de la Bundeswehr (IMB).
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre