Le projet de « Renforcement de l’efficacité et de la durabilité des investissements hydro-agricoles pour lutter contre la pauvreté » est entré dans sa deuxième phase d’exécution. Celle-ci a entamé le lundi 18 juillet, dans la salle de conférence de la Direction des Finances et Matériels (DFM) du ministère de l’Agriculture, par la tenue d’un atelier de deux jours sur « la cartographie des zones socio- rurales en vue de l’évaluation du potentiel des technologies dans le domaine de l’eau agricole ». La cérémonie d’ouverture dudit atelier était présidée par le Paul Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Agriculture. C’était en présence du représentant de la Représentante résidente de la FAO au Mali, Modibo Touré.
Ce projet est un financement à hauteur de 2 millions de dollars américains (environ un milliard de FCFA) du Fonds international de développement agricole (FIDA) à travers un programme de recherche sur l’eau, le sol et les écosystèmes dans six pays africains : l’Ethiopie, le Madagascar, le Mali, le Rwanda, la Tanzanie et le Niger. Sa mise œuvre est assurée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en collaboration avec l’Institut international de Gestion des Ressources en Eau (International Water Management Institute). Le projet en question vise principalement à améliorer les capacités et à évaluer le potentiel de passage à l’échelle des solutions innovantes en matière hydro-agricole en développant des modèles économiques. L’accompagnement des services d’assistance et l’amélioration des plannings d’investissements font aussi partie de ses objectifs.
La première étape de la mise en œuvre de cet important projet a été menée en 2015 à travers la réalisation d’une étude d’évaluation des besoins relatifs aux interventions hydro-agricoles au Mali. Cette phase initiale a permis d’identifier, d’une part, les principaux acteurs impliqués dans la gestion de l’eau agricole et d’autre part, de déterminer les domaines et technologies prioritaires comme solutions idoines. La seconde phase du projet qui vient de commencer concerne l’organisation des ateliers sur la cartographie et l’évaluation de l’eau agricole et les technologies prometteuses pour les investissements. Selon le représentant de la Représentante résidente de la FAO, Modibo Touré « ce projet qui est basé sur la rentabilité et la durabilité des investissements dans le domaine de l’eau agricole en général et de la petite irrigation en particulier, cadre parfaitement avec les différentes politiques, stratégies et programmes du gouvernement malien visant à lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en milieu rural ». Pour sa part, le représentant du ministre de l’Agriculture, Paul Coulibaly a insisté sur la pertinence du projet en évoquant la perte d’efficacité de la plupart des aménagements hydro-agricoles maliens après le retrait des partenaires techniques et financiers. « Nos aménagements se dégradent, à cause de plusieurs causes facteurs dont la mauvaise conception technique des ouvrages, le mauvais ciblage des technologies et des bénéficiaires, la non prise en compte des aspect environnementaux et des adaptions nécessaires aux changements climatiques, la mauvaise exécution des ouvrages, l’inexistence des dispositions pour assurer des entretiens courants et surtout la non consultation effective des bénéficiaires aux différentes phases de mise en œuvre des projets », souligne Paul Coulibaly.
Le conseiller technique du ministère de l’Agriculture a émis le vœu que la deuxième phase du projet puisse permettre au Mali de se doter d’une carte de la petite irrigation par technologie. Cette carte sera pour le gouvernement du Mali et ses partenaires techniques et financiers, un outil d’aide à la décision dans le choix des investissements des projets d’eau agricole ». Après ce premier atelier, un second est prévu le 29 juillet prochain pour réfléchir d’abord sur les améliorations à apporter à chacune des technologies prioritaires identifiées pendant la première phase du projet. Il va procéder ensuite à la mise en place de plateformes de dialogue politique tant au niveau national que régional et local en vue de faciliter le passage à l’échelle des technologies améliorées.
K. DIAKITE
Source :L’ Essor