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Gestion de la Transition: Vers une réticence des citoyens !

Que craint-on ? S’interrogent les uns, qu’espère-t-on? Questionnent les autres. Plus de doutes que d’espoirs, c’est l’impression que donne la posture actuelle du pays. Le Mali marche sur un pied, on ne sait plus où l’on va.

À peine sur place, ou nommées après les événements qui ont conduit à la démission du président de la Transition, Bah N’Daw et le Premier Ministre, Moctar Ouane, les autorités actuelles de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, Dr Choguel Kokalla Maïga, et l’ensemble des membres du gouvernement, tardent à convaincre l’opinion nationale dans la suite de cette Transition. Même si parmi nous, des observateurs trouveront ultime ou du moins trop précoce de faire un jugement hâtif sur ces responsables de la deuxième phase de cette Transition en si peu de temps.
Pour un pays en Transition ou en alternance transitoire, il est parfois difficile de porter un jugement si tôt. Mais au regard des réticences de certains citoyens, l’on s’interroge sérieusement quand on sait qu’il y a plusieurs défis à relever, comme l’organisation d’élections crédibles par la formation d’organe unique de gestion, la révision de la Constitution de février 1992, la relecture de l’Accord pour la paix issue du processus d’Alger, etc. Autant de défis pour les autorités actuelles qui doivent être relevés. Cependant, beaucoup ne semblent pas adhérer à la manière dont les choses se déroulent par les autorités. Par exemple, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire s’oppose catégoriquement à la création de l’Organe unique de gestion des élections.
Le parti l’a fait savoir dans un communiqué rendu public, la semaine dernière. « Il n’est pas exact d’affirmer que la création d’un soi-disant ‘’Organe unique’’ pour les élections est demandée unanimement par toute la classe politique », indique CNAS-Faso Hèrè dans sa déclaration.
Contrairement à d’autres formations politiques, le parti de Soumana Sako rappelle le mauvais souvenir qu’a traversé le Mali par la création d’une telle structure. « CNAS-Faso Hèrè rappelle qu’en 1996 et 1997, le Mali a fait l’expérience dudit organe unique avec les conséquences à tous égards catastrophiques que l’on sait : gouffre financier, chaos organisationnel et logistique, annulation du scrutin législatif du 13 avril 1997 par la Cour Constitutionnelle, boycott du nouveau scrutin législatif et de l’élection présidentielle du 11 mai 1997, refus de la plupart des Partis d’opposition de reconnaitre le président déclaré élu, et ce, pendant près de 3 ans, etc. », précise le communiqué. Celles-ci, comme tant d’autres préoccupations hantent dangereusement les citoyens du pays.
À suivre…
Moriba DIAWARA

Source: LE COMBAT

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