Ce samedi 27mars 2021, la Maison des aînés de Bamako a servi de cadre à la tenue de l’Assemblée générale de l’Ordre des médecins du district de Bamako. L’occasion a été mise à profit par le président de l’Ordre, Dr Modibo Doumbia pour solliciter l’apport des plus hautes autorités du pays pour plus d’actions vigoureuses dans le sens de la prévention contre la Covid-19. Il a aussi demandé plus de soutiens pour les agents de santé qui sont en première ligne pour contrer cette pandémie.
Dressant le bilan de l’année 2020, M. Doumbia fera savoir qu’elle a été marquée par l’avènement de la Covid-19 au Mali dans une situation où la vicissitude de notre système de santé n’est plus à démontrer par manque de barrières mécaniques (gants, gel, combinaison de protection individuelle…), des structures de santé publiques et privées inadaptées pour les besoins de la population malienne face à la pandémie et à l’offre d’un service de santé de qualité.
Et Dr Doumbia d’ajouter que cette situation interpelle l’Ordre des médecins du Mali qui a pour mission l’organisation et la représentation des personnes physiques et morales exerçant les professions de médecin sur toute l’étendue du territoire national. Il est chargé, également, de veiller au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement qui sont indispensables à l’exercice des professions médicales ; de veiller à la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession ; au respect, par tous les membres, des devoirs professionnels et des règles édictées par le code de déontologie.
Abordant la question de la formation des jeunes médecins, Dr Modibo Doumbia dira que dans les facultés de médecine privée, le constat est amer. De même, par rapport au recrutement des étudiants sans le baccalauréat en 3ème et 4ème années de médecine et en doctorant, le président reste critique sur le sujet. « Cette formation des jeunes collègues interpelle notre conscience collective. Quel doctorat allons- nous léguer à la postérité ? Les leaders religieux sont devenus des promoteurs de structures privées de santé en complicité avec certaines autorités sans l’avis des OPS ; le ministère de la Santé encourage et félicite l’exercice illégal au détriment des nationaux. Tous ces maux empêchent notre système de santé d’exceller, il nous faut des attentions fortes pour engager des réformes courageuses et audacieuses, des textes régissant l’exercice privé de la médecine » a interpellé Dr Doumbia.
De son côté, le représentant du laboratoire « Denk Pharma », parrain de l’activité, Kalil Touré, a salué l’excellente collaboration qui le lie à l’Ordre des médecins du district de Bamako. Il a laissé entendre que ce partenariat date de longues années et qu’il faut le pérenniser pour pouvoir continuer à aider ces hommes et femmes qui mènent le combat contre la Covid-19 au prix de leur vie.
Pour la présidente du Conseil national de l’Ordre des médecins, l’engagement de cette instance est de protéger la population, conformément à ses textes. Néanmoins, elle aussi a profité pour solliciter l’accompagnement des plus hautes autorités en vue de les doter des moyens adéquats pour leur permettre de gagner la bataille contre la Covid-19.
Diakalia M Dembélé
Source : 22 Septembre